lundi 30 novembre 2009

Dernier chemin

Pour Sam, toujours sur le chemin

Ce chemin, tu l'avais pris
En pensant qu'il était fait pour toi
Avec lui, tu as souri
Et pourtant il est parti sans toi

Où vas-tu et que fais-tu ?
Ce chemin tu le regardes de loin
Qu'entends-tu et que vois tu ?
Ce carrefour et si c'était la fin

Tes souvenirs, tes pensées
Tout devient flou dans ton regard humide
Où tu es, nul ne sait
C'est bizarre, tu flottes dans le vide

Où vas-tu et que fais-tu ?
Ce chemin tu le regardes de loin
Qu'entends-tu et que vois tu ?
Ce carrefour et si c'était la fin

Son sourire, c'est étrange
Tu le sens mais tu ne le vois pas
Ces reflets, ce qui change
Le vent efface la trace de tes pas

Où vas-tu et que fais-tu ?
Ce chemin tu le regardes de loin
Qu'entends-tu et que vois tu ?
Ce carrefour et si c'était la fin

Par dessus ton épaule
La musique est de moins en moins forte
C'était ton dernier rôle
C'est ton corps que la rivière emporte

Où vas-tu et que fais-tu ?
Ce chemin tu le regardes de loin
Que vois-tu et qu'entends tu ?
Ce carrefour et si c'était la fin

samedi 28 novembre 2009

le chemin (2)

L'autre jour je me baladais en voiture, le temps était maussade, voire pluvieux. Un brouillard assez dense courant dans cette région courrait dans les méandres de la route...
Ainsi j'étais sur la route, ainsi mes globes oculaires me forçèrent à prendre une decision, auinsi mes hémisphères se querellaient à qui mieux mieux, ainsi mon palpitant toquait à la porte de mon esprit, intellect contre intellect, ainsi pendant 1/2 seconde, je me devais de prendre une décision. Parce que la route était sournoise, parce que je n'étais pas le seul sur cette route et que des phares pointaient le bout de leur museau et léchaient de leurs faisceaux lumineux le contour anguleux de ma voiture (quelle drôle d'idée de sortir parce temps pensais-je, il n'y aurait donc pas que moi à vouloir sortir et braver les affres météorologiques? D'ailleurs, est ce sortir pour sortir comme ce fut dans mon cas, ou sortir pour aller vers, comme ce conducteur qui se rapproche dangereusement et nerveusement et dont les feux semblent vouloir découper en rondelle de ferraille chaque centimètre carré de mon véhicule?).

Alors mon coeur, mon corps, mon cerveau et mon âme, ou l'un d'entre eux ou par une certaine coalition ou au contraire dissonance sémantique et sensitive, enfin une puissance que je ne contrôlais pas me fit arrêter mon carosse de métal et de carbone tout de go. J'ai bien sûr eu le droit au doigt révolutionnaire et contestataire de mon "suiveur routier" qui par la présente voulait me signaler son mécontentement de n'avoir indiqué plus tôt mon intention... mais je ne suis pas devin et ce conducteur, a de la chance que mon diable qui siège sur mon épaule droite ne m'ait pas indiqué de freiner et de planifier une rencontre entre mon auguste derrière et son pare-choc avant, car à moins d'1 mètre et par cette méteo, je ne suis pas sûr que son assurance l'aurait assuré de son entière assurance quant au remboursement de notre contact froissant...

Je m'arrêtais donc sur cette petite placette que rien n'y personne sur cette route n'avait indiqué. Pas de panneau de signalisation, pas de connaissances qui m'aurait parlé de cette endroit auparavant, pas de livre à déguster qui m'aurait livré cette hâvre de paix tel un plat de resistance. non rien de tout cela, juste une petite place que l'absence d'herbacées suggérait, juste une petite place et un cours d'eau qui s'offrait nu à la vue de tout le monde pour qui sait s'y attarder, juste une petite place dont mon nez, fin observateur, attendait de ressentir les premières effluves, juste une petite place dont mes oreilles, à l'écoute attentive, patientaient au son des premières musicalités et féeries du lieu

Alors oui, le soleil nous boudait encore, petit terrien toujours mécontent; alors oui, le brouillard imposait encore un peu de sa superbe, mais je sentais poindre un début de fébrilité de sa part, ou alors etait-il content que je m'arretes dans ce lieu non pas oublié, encore pire, non connu, comme si personne n'avait voulu prêter attention; alors oui, une fine pluie caressait dejà mon visage, mêlée je ne savais pas encore à quelques gouttes provenant de ce corps qui est le mien; alors oui, cette petite place n'etait qu'une petite place, mais que j'étais bien à la vue de ce spectacle....

dimanche 22 novembre 2009

chemin (1)

L'autre jour je me baladais en voiture, le temps était maussade, voire pluvieux. Un brouillard assez dense courant dans cette région courrait dans les méandres de la route. Pourquoi sortir me direz-vous? Et moi dans une clairvoyance à en faire palir Galilée, je répondrai Pourquoi pas? Pourquoi sortir uniquement quand les conditions permettent une sortie optimale, merveilleuse avec ce que cela comporte de soleil, de femme, d'enfants ou de floraison? Pourquoi sortir uniquement au travers de l'extérieur et non de l'intérieur. J'avais envie de sortir, point final. Point de tergiversation, de théorisation sur le bonheur de sortir, de colloque entre moi et mes alter ego..la sentence de mon plaisir est inébranlable, j'avais envie de sortir et de rouler.

J'aime bien rouler, d'un certaine manière cette concentration dans l'art de la conduite me permet de me déconcentrer, j'entends par là me libérer des tracas quotidiens qui m'empechent de conduire ma vie comme je l'entends. A défaut de diriger sa vie comme il le sied, autant par un transfert quelconque, prendre sa vie entre les mains, un volant pour moi en l'occurence. Donc j'aime bien conduire, longue ligne droite, virage non signalé à pester, passage signalétique rageant, contours et détours, passage interdit et passage secret, visage à dévisager pendant une demi-seconde ou silhouette à observer au feu stoppant. Route, chemin, paysage et ville, tout est matière à découverte ou redécouverte. Prendre des chemins qui rallongent, juste pour pouvoir le prendre sans raison aucune, sans contrainte aucune, sans obligation aucune, juste prendre un chemin qui rallonge et conduire.

Conduire oui mais en musique. J'en conviens et j'anticipe, qu'il est bon soit dit en pssant d'anticiper quand on connait l'objet du crime. Mon crime ici est une analogie? une métaphore? une litote...toutes ces figures de style dansent dans mes pensées mais mes pensées grammaticales sont faibles je le crains..le français a ce défaut d'écraser par sa superbe et sa démoniaque construction tout utilisateur premier de cette langue, le français que je suis en première ligne. Revenons à mon crime, je disais que j'aimais conduire mais en musique, car la musique rythme ma vie. Me voilà sur le banc des accusés, à vous de choisir la sentence. La musique rythme ma vie disais-je...ou alors est-ce moi qui choisit. je ne sais plus. Nous sommes tellement liés elle et moi, son et oreille, rythmique et corps, paroles et souvenirs. je ne sais plus si le choix vient de ma personne ou si la musique qui sort de ce lecteur influence mes humeurs. Qui trompe qui? Qui sonne vraie? Qui chante faux? (moi je le crains). Je pense tout de même avoir le dernier mot, enfin plutôt le premier dans cet exemple. Choix de style, folk, rock, soul, pop et populaire, mes envies m'appartiennent, je pianote sur mon mp3 comme je pourrai pianoter sur la partition de mes bilosités, gaietés, tristesses et pensées. Choix de style, choix de mon style pour me faire remonter la pente ou tomber encore plus dans les abîmes de mes contrariétés. Tomber en abîme sur les routes serpentées des piémonts jurassiens, quel antagonisme délicieux. Suite à ce choix je crie aux bruits des tambours, je pleure sur la guitare sèche, je pense aux sons sourds, je me souviens sur la délicatesse des violons, je me projette sur les paroles avants-gardistes...je fais ainsi et je roule...

Je roule et je me pose, je fais ma pause, je mets la musique en pause, je pose ma voiture quand l'instant, le lieu, le temps me sonne sa douce litanie, et me chuchote à l'oreille de mon palpitant "arrête toi, vois, pense et respire"

vendredi 13 novembre 2009

Comptine d'adieu

Et les mots sentent bon la fleur du fusil
Triste cantate que celle-ci
Celle d'hier et de jamais
Elle se pique de te toucher
Elle te touche à peine épicée

Mûre elle le serait
Si tes oreilles avaient des ailes
Si ces corbeaux ne parlaient d'elle
Si ces scies pouvaient t'épier

Quelle équivoque que cette terre
Quel écrit t'évoque cet hier
Urgence du démon reste à la porte

Oubliée cette austère vérité
Ramassée emballée recyclée

Et les maux sentent fuser la fleur endormie

mardi 10 novembre 2009

Le phare trois

Fier et vaillant pilier dressé devant tes yeux
Tout petit à ses pieds son allure t'impressionne
Près des rochers les vagues te poussent te sonnent
Tu te noies à moitié tu résistes faute de mieux

Nuit tombée le calme envahit vagues et cieux
Étendu sur le sol tu penses et tu t'étonnes
Plus de doutes ni de chocs te voilà presque atone
Cette spirale t'entraîne et tu te sens vieux

Et voilà qu'il s'égaye de son doigt lumineux
Il te cherche te vise il éclaire le noeud
De ton esprit faible esquif aux voiles si rares

Âme nue tu abandonnes ce qui te mine
Tes amis et tes passions deviennent ce phare
Qui de son mouvement ton avenir démine

samedi 7 novembre 2009

Cinq amis

Cinq amis réunis
La surprise est à l'heure
A l'heure de la bière et du rhum

Cinq amis pour la vie
Réunis sans raison
Sans raison pour vivre

Cinq amis de la joie
Du bonheur à donner
Donner sans contrepartie

Cinq amis et tu dis
Que personne ne pense à toi
Réalité plus belle que prévu

Cinq amis réunis
Pour une soirée unis
Heureux... ensemble