lundi 28 décembre 2009

L'ermite

A l'orée de cette forêt vivait un mythe
Un vieil ermite à la pensée tenace
Surpris par l'hiver un jour sans rite
Il regardait depuis le temps qui passe

Des idées fortes cognaient à sa porte
Grattaient cette couche épaisse entre lui et le monde
Mais nul n'atteignait le fond de cette grotte
Aucune accroche nulle place dans la ronde

Un jour pluvieux vint un petit garçon
Qui s'assit dans la cabane perdue
Les jours passant il ne posa aucune question
Et ils vivaient dans ce silence éperdu

Le silence dura le garçon devint homme
Aucun mot sur ces vies abandonnées
Ne vint troubler leurs habitudes mornes
Sans distinction l'un prenait l'autre donnait

Pour le vieil ermite un jour ce fut la fin
Le jeune homme creusa une tombe marquée d'un repère
La larme à l'oeil il accomplit son destin
Celui d'un fils muet pour un vieil aveugle son père

mercredi 23 décembre 2009

En vers et contre prose

Prosaïquement mes mots s'envolent
se mêlent et s'entrechoquent
en vers et contre rocs
en vertu de quel rôle
pourrais-je les poser
je ne peux que les proser

chercher le son, chercher la note
qui ferait rythmer mes phrases à raison
mais je ne suis que la proie, sotte
de ce félin, griffe, écoute et prédation
au flot puissant et enervé
maitre d'orchestre je ne puis y arriver

vendredi 18 décembre 2009

Intérieurs

Ce gai refrain je le chante en souriant
La douleur est moins forte
L'herbe me retient et me porte
Ce gai refrain hypnotise mon malheur

A l'intérieur

Plus de route si tu doutes
Et j'avance entre les grilles invisibles
Et j'oublie comment mettre un pas devant l'autre
Plus de route que tu n'écoutes

De l'intérieur

Une petite voix qui me susurre
La mélodie que j'attendais
Cette musique toute pourpre et jais
Une petite voix qui me fracture

A l'intérieur

Est-ce raisonnable d'aimer la pluie
Cette compagne qui pleure sur mon épaule
Qui me rappelle que j'ai un rôle
Est-ce raisonnable d'être enfermé

De l'intérieur

dimanche 13 décembre 2009

Le moment présent

Le moment est un plaisir de tous les instants
Chacun se doit de l'apprécier, au regard du passé, du futur, du présent.

Si le partager permet de le masquer à jamais au passé,
Si l'attendre impatiemment prémédite notre propre futur,
C'est en le vivant simplement qu'on lui attribue sa juste valeur au présent.

Je dirais même que chaque moment,
Chaque instant partagé avec sa propre Môman,
Au passé, au futur, au présent,
Devient alors pour elle un véritable présent.

Auteur : Cmoimanu

mercredi 9 décembre 2009

Maux amoureux

Si pour te toucher il faut t'aimer
Une vie explore cette prison mentale
Libre toujours le ton haut et rebelle
Pour choquer d'un cri émouvoir d'une image
Ile de solitude amoureuse
Respirations saccadées angoissées
Imagine-toi un univers de bonheur
Doté de plaisirs en retours
Et d'attentions aux rythmes doux