jeudi 25 février 2010

Paroles aveugles


Tu dis mais ne vois pas

Le bonheur autour de toi
Les peines de cœur des uns
Les peines de corps des autres
Les rires sincères de ces autres moi

Tu dis mais ne vois pas

L'imaginaire au delà des étoiles
L'absurdité des trottoirs dans le désert
L'incroyable aridité de l'être
L'originalité de la première toile

Tu dis mais ne vois pas

Ce qui te plaît ce qui t'émeut
Cette petite voix au milieu des clameurs
Ce chemin intérieur qui ne sait d'où il meurt
Ceux qui t'appellent et ceux qui t'aiment

Tu dis mais ne vois pas

Cette musique en toi comme un accord
Cette impensable légèreté du mal
Cette envie que rien en toi ne soit normal
Cette différence qui te rend plus fort

Tu dis mais ne vois pas
Le mal dans tout ça

Tu dis mais ne vois pas
Tais-toi
Et fais-le
Ce pas

mercredi 24 février 2010

uno dos tres

Compter, pourquoi conter ?
  Faut pas compter sur moi !


1.. 2.. 3.. ça rime avec quoi ?

4.. 5.. 6.. prends-moi pour cerise !

7.. 8.. 9.. j’t’enverrai voir ma meuf.

10.. 11.. 12.. on f’ra une par...


Cent façons !
  Sans encre.

lundi 22 février 2010

blancheur malvenue...

Ce bruit incessant
fait de tic et de tac
je cherche la rime
je cherche le son
et je ne trouve qu'une blancheur
papier futile à l'encre volatile
volant mes mots, l'air me supplie
de me taire, moi à l'écriture tarit.
Tic et tac. Tic et tac...
son perpetuel, supplice de Tantale
fruit de mon inspiration
flétrit par l'oubli
les mots sont là mais je ne peux les guider
phrase, paraphrase, litote et entourloupe
je ne suis qu'un truqueur truqué
par une fausse idée et, de mon verbe alité
je n'arrive plus à avancer,
mes mots ne me viennent plus
je ne m'approche plus de ces vers
et contre qui je me sentais protégé.
Fort, je me voyais fort
illusionné, illusions nées
hémisphère à moitié en partance
de l'autre côté à l'aulne de ma suffisance
à l'aulne de mon insuffisance
fort, et pourtant je me voyais fort
un verre à la main à défaut d'un vers bien amené
je me couche à défaut de lui de se coucher
coucher sur le papier
toujours de ce blanc immaculé
qui refuse de s'ouvrir à ce plaisir
ce plaisir de l'écriture bien léchée.
Ticc et tac, toujours au son
de ces tics et de ces tacs
mon angoisse augmente, obsessionnelle, compulsive
serpent de mon esprit, envenimant mon âme
je me meurs mais non de cette folie
qui ont fait naitre de si grand esprit
à la plume virevoltante comme leur herbe en fumée
à cette âme méprisante, de par l'alcool le génie annoncé
ma feuille est blanche et je m'en vais
le son s'étouffant pour un instant, pour un instant seulement
Morpheus m'enserre de ses bras, anesthésié
je resterai une nuit moins agitée
demain de sa clarté cette feuille
m'attendra de son rire moqueur, froissant
froissement d'une feuille puis de plusieurs
vertige et atermoiements
mon inspiration est ailleurs
mon écriture tout autant

mercredi 17 février 2010

Des mots des anciens.

Des mots, des …
  Démodés, anciens,
    Des mots des anciens.


Commençant ce nouveau bloc-notes, je me disais :
« Et pourquoi ne pas commencer par la fin ?... »

D’ailleurs... j’ai intimement l’impression d’être né vieux,
  Et d’avoir commencé ma vie par la fin.

Souvent, j’ai ces souvenirs qui me reviennent ...

« Attrapant nos bicyclettes, on allait à la rivière en bas de cette colline.
Toute la journée, on péchait ou on se baignait avec les copains. »

« A l’automne, dans les bois, on allait en famille cueillir les champignons
ou ramasser les châtaignes.
Avec mes frères et sœurs, on jouait à cache-cache dans les creux des troncs.
Ou au loup ! Loup y es-tu ?... Je me rappelle, on s’amusait bien à se faire
peur. »

« A 20 ans, j’me suis acheté ma première voiture.
Dans l’temps, nul besoin de permis pour conduire !
Et puis, les limites de vitesse, ça n’existait pas : tu imagines ! »

« J’étais paysan, on travaillait la terre, c’était dur.
Le soir venu, on rentrait les bêtes, on se couchait tôt,
Car tout aussi tôt, il fallait se lever le lendemain pour les traire. »

Tant de souvenirs, toute cette nostalgie.
Mais d’où me vient-elle ? Et de qui me viennent-ils ?... Fichue mémoire !!!

Oui, il semble bien que je sois déjà vieux dans la tête,
Et peut-être tout autant dans l’âme.

Mais quelle était cette voix ?... Je n'parviens à m’en souvenir !...

Ah oui ! Cela me revient maintenant !
  Quand j’étais tout petit,
  Il me racontait ces histoires,
  Des récits de sa jeunesse.

Mais oui ! Il commençait souvent ainsi sa petite histoire :
  « Quand j’étais jeune... »

J’avais donc l’impression, la conviction d’avoir vécu toutes ces histoires.
Mais elles ne sont pas miennes, elles m’ont été transmises.
Comme tant d’autres choses...
Qui m’ont enrichi, et qui ont enrichi ce monde.

    Respectons cet héritage, cette richesse !
    Respectons ce monde, la terre de nos ancêtres !
    Puissions-nous l’enrichir plutôt que la détruire !


Sang d’encre,
  pour encre de sang,
    ne t'en fait pas !

lundi 15 février 2010

Ne pas défaillir

Ne pas défaillir
Ne rien montrer... pas trop
Ne rien tenter, ne rien dire,
Ce serait trop tôt.

Marquer de l'intérêt
Pour elle être toujours prêt

Lui écrire... peut-être !
Lui parler... surement pas.
Ce serait être à coeur honnête
Et je n'en suis pas encore là.

Sa douceur m'attire
Mais l'attirance vaut-elle le risque
De se méprendre et de la voir partir
Déflagration dans mon coeur après un seul déclic

Non, c'est décidé,
Je préfère la regarder
Voir passer le temps
Et profiter des bons moments

L'apprécier sous toutes ses coutures
Laisser mon imagination prendre de l'envergure
Quitte à souffrir gentiment
Au plus profond de mon inconscient.
Je ne ferai pas le premier pas,
C'est trop dur et trop incertain.
Je préfère m'effacer plutôt qu'un faux pas
Me rappeler la rudesse d'un sol salin.

Manque de confiance pour certains,
Ou d'un soupçon d'hormone pour d'autres.
C'est un juste équilibre malin.

Pour penser ne pas souffrir, sans connaître l'amour éventuel.
Pour pouvoir vivre, le bonheur peut être cruel.

Auteur : Ptit Manu

dimanche 7 février 2010

Une épine dans le cœur

Elle rayonne de bonheur
Presqu'insouciante elle badine
Elle hypnotise le monde coincé dans ses heurs
De toutes ses forces elle illumine

Les yeux au ciel elle espère que disparaisse un jour

Elle affiche ce sourire simple de ceux qui savent
Ce qu'est le mal la souffrance
Elle-même a quelques fantômes dans sa cave
Mais plus elle rit moins elle y pense

Cette faute qu'elle porte sans détours

De ses réactions vives elle vous déroute
Comme si rien au fond d'elle n'était noir
Soucis et gênes sur le bord de la route
Expériences difficiles et sombres histoires

Elle prie pour qu'on lui ôte sans douleur

Et surtout elle aime cette douce lumière
Qui baigne ses matins de ses jaunes rayons
Elle oublie le rouge chatoyant la tentation d'hier
De sa chaîne de vie elle resserre les maillons

Et sans attendre cette épine dans le cœur

jeudi 4 février 2010

Vérités

Et la vérité fut révélée
Si simple si triste si banale
Que peu de mots sont venus perler
Un silence sans égal

Des espoirs des souffrances
Ils avaient aimé perdre leur temps
Fermer les yeux vers un instant de transe
Rêver à une nuit des temps

Des ailleurs au creux de leurs mains
Au delà des soucis de la raison
Les coeurs aveugles au lendemain
Saine folie jusqu'à la déraison

A la fin de ces temps parallèles
Déjà s'effaçaient leurs reflets sur le sable
Laissant une impression d'irréel
Un souvenir de bonheur impossible

Et la vérité fut révélée
Des espoirs des souffrances
Que peu de mots sont venus mêler
Des rêves en errance