samedi 30 avril 2011

Ode à la fin

Versatiles sont tes humeurs
Passagères
Désordonnées
Et te voilà partie ton regard est ailleurs
Tu exagères
Abandonnée

Tes absences prennent des teintes colorées
Pastels
Tristes
Tu voudrais rester fidèle à nos reflets dorés
Tu ruisselles
Intimiste

Pourquoi cacher tes sentiments
A moi
A toi
Pourquoi rester si tu te mens
Émois
Sans toi

Oui des étoiles c'est ce que je retiendrai
Simplement
Terriblement
Des constellations de souvenirs que j'étreindrai
Tremblement
Seulement

Et puis un jour il faut fuir ou bien partir
Ailleurs
Espoir
Souffrir guérir éclore sans jamais faiblir
Meilleure
Histoire

lundi 25 avril 2011

L'un est (contre) l'autre

Navigant au calme entre ses gouttes de vies
Le voilà endormi plus sensuel que jamais
Dans un de ses rêves en bouffon d'un triste roi
Sous ses dentelles rouges il reste si sensible

Quel que soit le lieu le rêve où elle apparaît
Princesse coréenne sur son palanquin
Grenouille malicieuse au rire si troublant
Ses gestes sont propices aux symboles coquins

Tandis que dans son coin monsieur fourbit ses larmes
L'arme à l'oeil elle attend qu'il se tende vers elle
Laissant à d'autres ces couleurs sans relief
En elle monte sans cesse un instinct de diablesse

Tous leurs rêves à deux sont emplis de caresses
Qu'elles soient douces ou osées leurs pensées sont ailleurs
Bien à l'abri sous des baisers septentiformes

dimanche 10 avril 2011

Tranquillités

Ajouter à la liste des accidents
Cachés derrière ce que tu ressens
Ajouter un dégoût de l'autre
Comme si rien non rien d'autre
Ne pouvait redonner de l'espoir
Comme s'il était trop tard pour ce soir

Un peu plus de tact sur tes rouges plaies
Un peu plus toujours un peu plus de s'il te plaît
Un projet deux trois idées des priorités
Un vague travail autour des sonorités
Et un instant seul pour rêver de ne plus l'être
Sur cette vie défraîchie écrire des lettres

Chercher le calme au fond du vacarme
Sans vraiment savoir où verser cette larme
L'attraper tout de même sans s'en apercevoir
Et dans le reflet d'un soupir se voir
Rien n'est vraiment laid sous tes émotions
De tes espoirs déçus tu fais des variations

dimanche 3 avril 2011

Beauté d'ailleurs

se lever
préparer le petit déjeuner
plaire à sa femme
plaire à sa femme
regarder sa montre
et prendre la route

le soleil est là
regarder dans le rétro
croiser un regard
croiser son regard
et de son cœur une pulsation

juste une impression
une intime conviction
de prendre la mauvaise direction
de changer ses interprétations
de se retrouver en déraison

arriver au travail
serrer les mains, sourire aussi
prendre un café
prendre un autre café
et commencer sa journée

à midi un repas équilibré
toujours serrer les mains
et toujours sourire
toujours sourire
et plaire aux autres

rentrer du travail
profiter du soleil et faire un détour
un peu d'air pour déstresser
déstresser
et la revoir

se poser les questions
bonnes ou mauvaises
qu'importe du hasard ou du destin
le destin
identifier la voiture et la femme

rentrer à la maison
embrasser sa femme
embrasser les enfants
les enfants
et être questionné sur sa journée

parler des collègues
des serrages de main, non des sourires
pester sur le travail et ses dossiers
ses dossiers
demander un verre et aller au jardin

profiter des rayons
profiter pour observer
les mêmes tristes voisins
tristes voisins
et aussi leur chien

une voiture verte ou bleue
un regard profond, vert ou bleu
se sentir jeune mais impuissant
impuissant
désarmé par cette femme encore enfant

retourner chez soi
et réfléchir pour soi
parler à sa femme, banal
banal
et rêver au lendemain

rêver tout simplement
un lit
des roses
une femme
une folie...