mardi 28 février 2012

Lettre à Rémy

L'anathème sentimental, les fantasmes sonores et autres mirages auditifs troublent ton cœur et ton foie ! Mais Anna t'aime mon gars. Alors lâche ce verre, corps que t'érafles et, seconde après seconde, poursuis ton chemin.
Poursuis ton chemin et rafle le temps, qu'il ne trépasse pas sous l'appétit des désagréments, goinfre de tes idées noires. Ainsi petit à petit, querelles hypnotiques et manuel de tes inconstances s'effilocheront au gré du vent.
Crois mon ami. Manne usuelle, corne d'obédience emplie de la richesse de tes spiritualités, l'Humanité, la terre et les cieux.
Obéis si cela te convient, à ce qui régit notre vie, mais danse... vis. Vis mon ami, aucune peur latitudinale ne doit poindre dans ton esprit. Homme-céphale à l'hémisphère gauche et rêveuse, fends le destin de ta droiture.
Réveille-toi ! Ami, s'ferrer dans tes insomnies paranoïaques telle la julienne attirée par les leurres physiocrates ne t'attireront que vers une réalité incongrue. Mais, cher ami, vivre esseulé n'est que survivre.
Fais la vie, tienne. Approprie-là toi . Ami, la Destinée n'a cure de tes états d'âme, suppliques des plus faibles aux plus offrants. Ta vie, qu'il t'en préserve, n'a pas à s'étaler sur ces marchés, le Diable en est friand.
Bouge, gesticule, virevolte ! Regarde-toi mon ami, sub-lithique, tu n'es que golem, inamovible torpeur de ne croire qu'en peu. Bouge, gesticule, virevolte et regarde, l'Ariane de l'espoir, liane onirique et ce fil, lien vers elle, pour cette lumière.
Alors mon ami, aliène tes doutes, soutient ce regard de l'un vers l'autre, tends un bras puis les deux pour que de quatre, comme une invitation à une valse, vous ne fassiez plus qu'un et de vos sourires, et de s'amuser, la vie est aussi vécue pour cela.

Anna t'aime mon ami, Anna t'aime mon gars

Auteur : Sam

mardi 21 février 2012

Comme un air d'existence

Pourquoi tant de tourments et d'impasses sans fond ?
D'elle-même, cette existence n'est-elle pas assez compliquée ?
D'où viennent ces règles et comment les accepter ?

Ma vie précédente d'écureuil canadien était plus simple. Je logeais non loin du Saint-Laurent. Là je pouvais m'amuser tant et plus sans chercher à décortiquer des noisettes vides. A présent, tout n'est que travail, devoir et redevances.

Ma vie de chien ne me plaît guère : entends ma supplique et permets moi, ne serait-ce qu'une fois une petite réincarnation anticipée. Ras la truffe de devoir suivre le manuel, donner la papatte ou encore ramener la baballe. cette obédience canine me pèse. Mon maître n'est pourtant pas idiot : il me rappelle d'ailleurs Zak, mon vieil ami orang-outan. [J'ai en effet , dans le passé, été réincarné en chimpanzé... C'était de l'autre côté de l'hémisphère. Dans cette superbe région appelée "Zoo de Vincennes". Un coin de vie où la nature me semblait à l'époque sans fin.]

Mon maître me rappelle donc cet ami, qui sautait de liane en liane sans but ni aspirations. Il aurait fait n'importe quoi pour attirer mon attention. Et quand je vois mon maître faire des galipettes ! Pour que je mange, alors même que je n'ai pas d'appétit, sa julienne de légumes... Ca me désole.

Où est le fond ?
Il mériterait que je le frappe d'anathème... d'une lourde malédiction bien sentie, il finirait pas me lâcher les coussinets.

Le problème est que dernièrement, depuis quelques renaissances, je ne sais plus rien faire. Non seulement je ne me souviens d'aucune incantation, mais le pire dans tout ça : je n'arrive plus à parler... Bouddha n'a sans doute pas apprécié mes abus du passé : j'ai dû érafler la confiance qu'il avait en moi.
Trop d'arrogance dans ma quête de pouvoir. Je n'aurais jamais dû tenter de dominer la vie.

Sagesse, viens moi en aide. Je te promets de prendre sur moi : cette julienne fera mon encas. Et cette impasse trouvera bientôt son fond...

Sagesse, guide-moi pour en créer le double. En doubler le fond et en élever la portée. Et si je ne peux actuellement pas parler, ce n'est heureusement que reculer pour mieux penser.

Auteur : Cmoimanu

lundi 13 février 2012

Inconcevable vérité

Tu voulais savoir
Tu l'as suivie
Le ciel était étrangement clair
Tu n'as pourtant rien vu
Ce soir-là

Tu voulais savoir
Alors tu as continué
À épier à chercher
Avec cette impression dérangeante
Que c'est en cherchant
Que l'on trouve

Tu voulais savoir
Et tu t'es souvenu
De ces moments d'absence
De ces doutes
Sur ses intentions
Sur les tiennes aussi
La sensation des limites

Tu voulais savoir
Tu l'as suivie
Encore et encore
Au premier degré toujours 
Et peu à peu
Le second t'a echappé

Tu voulais tant savoir
Tant de mal fait
Sans le vouloir
Et ce soir là tu as su
Encore un ciel ironique
Il n'y avait pourtant rien
Sinon ce grand vide
Que tu as toi même creusé