dimanche 30 septembre 2012

Scopa

La coupe est pleine
Tu le sais tu le sens depuis longtemps
L'émotion affleurait sous la haine
Mais aucun geste aucune rime n'y pouvait rien
Scopa

Sur le fil de l'épée
Tu marches l'âme nue le pied léger
Ta plus grande peur et si c'était possible t'apportait
Sans prévenir une délivrance inattendue
Scopa

Tendre le bâton
Tendre le cœur et oublier ses battements
Peu à peu s'efforcer de regarder ailleurs
Espérer que tout n'a pas pu être erreur
Scopa

Une fin à sept deniers
Aucun prix pour ces souvenirs perdus
Emprisonnés dans les tabous du passé
Un sourire un geste anodin comme autant d'échos
Scopa

samedi 8 septembre 2012

Morale onirique
Hommages aux mots dits (Année 139 EP)

Au delà des vertiges, il restera de ces espaces
Comme un air d'existence, une chanson triste
Et toi, tu voudrais tout changer, vivre et sourire
Un rêve d'adulte au fond de mes yeux
De tes yeux

Si j'me rappelle bien du dernier chapitre
Tu es la fille du temps, Elabuderia
Et tes silences intérieurs, échos d'inutilité
Font fuir les larmes péruviennes
Si touchantes tears

De cette chambre sans vue, tu prends l'autre chemin
Pas très loin de l'enfer qui rougit au dehors
Et de mes souvenirs, tu gardes la biscotte
Les truites et ces trois pommes au fond de ma D.S.
Un brin de clairvoyance

Ces mots que tu jettes aiguisent ton jugement
Comme cette lettre à Remy en Si bémol majeur
Tu cherches le texte roi, abécédaire de ton existence
Balancée dans les cordes, tu rêves de Pivot
De lui dire en latin : Scientia ego sum

Au réveil du printemps tu vis par tous les temps
Tu noies ta tempérance dans la régularité des lignes
Dans quelques jours suivront l'homme et la flamme
Te rappelant ce jour où tu nous as apporté un bouquet
Ce jour si bleu

Le chant des oubliés gravé à l'ancre rouge
Résonne comme une complainte de Moebius
Et tu suis ce fil rouge, l'avenir de ces héritages
Cette inconcevable vérité, cette seule issue
Aime toi

Auteur : Nairolf
Mais aussi au bout de tous ces liens : Hémons, Obédie, Sulpiride, Annln, Cmoimanu, Sam et Yanou. Merci à vous tous au nom des mots dits, une très bonne année 'pataphysique à tous !

mardi 4 septembre 2012

Le texte roi

Le verbe haut et fort
Le texte s'avance comme un jeune monarque
Il s'étire et s'extirpe de son château fort
De tous impatient il attend la remarque

De ses vassaux les mots il use sans vergogne
Il sait bien que sans eux ses lignes seraient vides
Mais sans leur roi les mots dans l'ombre se renfrognent
Symbiose élémentaire ou tragédie perfide

Il aime imaginer que ses essais font loi
Que ses courbes provoquent scandales et polémiques
Aucune morale pour perturber sa foi
Les lettres de sa vie c'est écrit sont épiques

Et quand le roi s'endort comme parodie de mort
Ses pages veillent au grain éditent sans relâche
Sa fortune ainsi faite le texte tient le mors
De ceux qui voient en lui le silence des lâches

Le verbe haut et fort
Le texte reste esclave à jamais de nos sens
Pour que dans l'oubli il n'abandonne son sort
Il se doit de nos cœurs révéler l'essence