mercredi 22 janvier 2014

La nuit tu vis

Ces nuits où rien n'est gris
Tu vis des moments rêves
Ces nuits trop rares où tu t'enfuis
De cette vie
De ton réel 
Tu dessines une trêve
Tu peins dans le noir
D'une encre couleur sang

Plus rien ne bouge
Plus rien n'existe
En dehors de toi
De lui
Plus rien ne vit
Temps suspendu
Volé inventé
Comme perdu

De tes doigts aériens 
Tu dessines des formes
Aux allures d'improbables symboles
Ponctuations nocturnes
Virgules irréelles
De tes phrases imaginaires
Qui s'envolent
Vers lui bien sûr

Ces nuits où tu aimes 
À l'infini
Tes caresses sont souffle de soie
Brise délicate
Et tu fermes les yeux
Tu rêves 
Lui aussi de ses mains t'evanouis
Et ferme les yeux
Et se fond dans tes rêves 

Auteur : Nairolf

vendredi 17 janvier 2014

ouest ordinaire

assis, couvert, ouvert
à toute proposition
le soleil
je chauffe, mon corps
mon verre, mes idées
une fille, un regard
une baffe
tant pis, le soleil chauffe toujours
j'me lève
un chien aboie, pas de caravane
pas de foule, pas de ferveur
ici on bouge plus
en étant assis
la tête dans les étoiles
cachées, le soleil chauffe
un pote, deux potes
c'est tout,
faut pas pousser
j'emmerde le monde, la terre entière
au moins 2 minutes
je suis tout puissant, I'm the king
à en diriger même ma vie
c'te blague
ma vie, c'est tirer à vue
de mon sommeil, de ma léthargie
papy, pas pire, papiers
l'admin me bouffe le système
erase, ecrase
tant pis au moins pendant 2 minutes
et le soleil chauffe
je ris,
j'aime bien
ça coûte pas grand chose
ça m'convient
une poche, deux poches
une pièce et..
non juste une pièce
et une décision
pour quoi
autre 1/4 d'heure
a famous choice
boisson pétillante?
alcoolisante
désinhibante
aliénante
et le soleil chauffe
j'regarde au loin
un mur
1/4 de tour
un autre mur
demi tour
devinez
western moderne
pas de fort Alamo
pas fort alarmé
j'suis habitué
le quotidien évite le changement
évoluer c'est crevé
Darwin, da loose
statique, classique
et cette bouteille?
un corbeau, une corneille
un signe? cornélien
j'me contente de peu
et c'est déjà beaucoup
d'façon il fait chaud
hein
à quoi ça sert
de croire
de s'mouvoir, mouroir
c'est ma zone, mon ozone
mon air, mon ère
la même fille, ma joue
qui chauffe, encore
sacrée journée
à en faire des lignes
à en tirer des histoires
à en souligner des faits
défait?
non
d'effets
d'alcool et là théral
terré, à terre
la boisson m'a séché
si chère
si chaud
plus de pièce
plus de filles
plus de joue
pas d'étoiles
...

à demain

mercredi 8 janvier 2014

eau-vie

dans les vagues
on ne voit pas les éphémères lacrymales
dans le flou, je divague
bande de fous, las, je cris, râle
mon âme vend et vague
dans les vagues
perlent toi et Téthys 
tes cils, sessiles
soyeuses, s'envolent, glissent
hérissent, mes cils, Cécile  dans les vagues
des histoires, dérisoires
des rhizomes d'espoirs
des soirs et des lunes
des soleils couchants, couchés sur les dunes

la vie
s'en va et revient
monte et descend
calme et tempête
dans les vagues...

samedi 4 janvier 2014

Voie lactée

Tout est trop loin
Inaccessible
Et tu déprimes
Tu perds pied
Au fond du gouffre 
Tu espères
Tu attends
Cette lumière
Cette impossible
Clef des ailleurs

Tu rêves de sons étranges
De gestes simples
De cette idylle
Imaginaire
Imaginée
Renouvelée chaque jour
Soudain le rêve prend corps 
Caresses et baisers 
Deviennent réels
Éternels

Rêve ou réalité
Plus de frontière
L'un devient l'autre
Et inversement
L'un se fond dans les chairs
L'autre s'ouvre à ces éclairs
Réels émois
Réelles fulgurances
Et rêve tes avenirs
Et rêve ta vie

Tout est si loin
Inaccessible
Aux âmes faibles 
Aux histoires courtes
Mais tu y crois
Tu écris tu embrasses
Ce destin 
Cette voie unique
Cet absolu chemin
Ta piste des étoiles

Auteur : Nairolf