samedi 26 avril 2014

Liberté

Libre
De dire et de faire 
D'hier en enfer
Étonnamment libre
Comme une ligne de plus
Un vers incontrôlable
Un hymne à la profusion des possibles
À la flèche qui rate sa cible
Pour mieux s'abandonner
Pour mieux vivre
Et vibrer

Libre
De ne pas oublier
De ne pas se délier
De se laisser aller
Et sous un soleil de Bilal
Se faire un peu mal
Catharsis intérieure
Pour mieux sentir la magie
Qui nous entoure
Toujours

Libre 
De s'enflammer
Et sans larmes d'aimer
De cette puissance rare
Chaque jour un peu plus
Comme un nouveau firmament
Une envie de zénith
Fait de rires complices
De vibrants sentiments
Et d'îles désertes

Libre
D'être soi-même
D'être soi
D'être
Libre

Auteur : Nairolf

vendredi 18 avril 2014

Couleurs

Depuis ce jour
Tes yeux sur moi
De cet étrange regard si intense
Presqu'irréel 
J'ai tout aimé de toi
Et surtout 
Surtout cette belle faiblesse 
Ce rouge sur tes joues 

Quand de nos mots
S'évadaient larmes et souffrance
Sur cette voie si chaotique
Qu'après nos guerres venaient nos paix
Quel bonheur de grandir à la vie 
Et de peu à peu dompter
Ce noir dans tes yeux 

De nos rêves
Des bouts de toi des bouts de moi
S'échappent
Se rejoignent 
S'abandonnent 
Et d'impossible en impossible
S'écrit notre avenir 
De ce vert d'espoir à moitié plein

Des échos d'instants sublimes
À la douceur fragile
Peuplent mes plus belles rimes
Et rebondissent sur les parois
De mon âme
Flèches éternelles
Pointées vers l'horizon
Aux reflets d'un insondable bleu 

Auteur : Nairolf

mercredi 2 avril 2014

la mesure du temps

je mesure
de temps en temps
l'avantage, volage
de mon tempérament
de battre en mesure
des notes, sur un papier
que je dépose calmement
au pas de ta porte
je m'emporte, pas à pas
comme mes souvenirs
déposés sur ce chemin
tortueux, torturé, épris
mon esprit vague
s'arrache, au gré de ta côte
sauvage, sinueuse, nue
quelques embruns m'empruntent
mon horizon se floute, images voilées
de notre intimité, argentique
des sourires, un regard, un dos
qui se tourne, à mon opposé
polaire polaroid
solaire solitude
le souvenir de mes souvenirs
m'est devenu fou
je ne vois que ça
je ne vois que ça
je ne vois que ça
à mes yeux défendant
à mon esprit dément
à mon être saignant
je quitte ces flux et reflux
je quitte car je n'en peux plus
de ces naufrages, de ces bouteilles
de ce mirage, de cet orgueil
face à la terre, je te tourne le dos
tu te fonds dans le crin des écumes
je vais fondre dans les bars que j'écume
je mesure le temps qu'il reste
enfin je mesure ce temps