dimanche 25 mai 2014

moi et moi...

de dehors
tout semble parfait
les sourires et les meubles
en place
l'artifice, sous les feux des projecteurs
la sagesse
la sagesse des enfants, du chien et des chats
la connivence en valse des atours
de dedans
tout parait en ordre
marche, marche
surtout ne crève pas
en ordre
on entend le soleil ou les oiseaux
ou est-ce la machine?
qu'importe
le vent souffle, l'herbe bruisse
le cours prend son temps
une main sur une épaule
une autre sur un accoudoir
l'image est belle
fixe, appairée de son histoire
couverte de son vernis
de loin un enfant
ou peut-être est-ce le chien
aboie
ou encore cette machine?
rouille dans mon espace et mon temps
symptôme grippaux dans ma mémoire
ça défile et filoche
mais le soleil est là
oui il est là
il y a bien cette lumière
je la vois, elle m'irradie... m'aveugle
il y a bien cette lumière, blanche
si éclatante
froide
et les clic et les clac
de cette machine
de cette foutue machine
une électricité
un courant d'atomes
ou d'électrons qui aboient
ou courent sur mon échine
un chien?
je ne sais toujours pas
augmente
augmente
bloque mes sens, mon sang
mes muscles, mon sang
mes pensées, mon sang
hybride, fantôme
clone burlesque
pantin assoiffée
en bois
en bois
aboie
va-t-il se taire?
j'hume le silence
qui sort de ma bouche
j'exalte l'absence
des odeurs familièresa
je suppure le mirage
d'un toucher aimant
j'exprime avec une certaine extravagance
toute mon immobilité
j'arrive à en rire
du moins je m'en convaincs
ma jambe, une grimace
brûlée?
cisaillée?
mordillée
ce chien
à trois têtes
ce que je pense
ce que je veux
ce que je suis
trois
et un seul pour
un seul pour....
pour
miroir
je vais te cacher, te détruire
te donner, te balancer
miroir
maître à panser
blême, sûr
je te renie
pour un instant
un peu de liberté.

lundi 19 mai 2014

Perles d'absolu

Un monde nouveau

Un monde inventé
Si proche néanmoins qu'on dirait qu'il est réel

Un monde à eux
Un océan de rêves
Vaste, immense, intense

Un monde à lui
Un peu d'amour
Beaucoup de désir
Et une raison que rien n'ébranle

Un monde à elle
Un océan de vide
Que lui-même ne veut comprendre
Et les perles
Les perles d'absolu

Auteur : Annln

mardi 13 mai 2014

Univers

Présences 
Au fond du miroir tout au fond
Éclaboussures de vie
Inattendues
Comme volées
Au temps qui passe
Et à l'espace qui s'étend
Présences inattendues

Fulgurances
De nos âmes réunies
Étoiles filantes faites de rimes
Ingénues
Poussières stellaires
Caresses mystérieuses 
Électriques hypnotiques 
Fulgurances ingénues 

Expériences
De l'au-delà de l'en-deçà
Et d'horizons aux terres
Inconnues
Tout est plus fort
Plus sensible
Et chaque muscle plus vivant
Expériences inconnues

Déviances
De l'autre moi à l'autre en moi
Ne reste que l'éclat de ce diamant 
À cœur nu
Et puis l'appel
L'appel du large de l'ailleurs
Où chaque seconde se croit heure 
Déviances à cœur nu

Auteur : Nairolf

jeudi 8 mai 2014

Cycle...

la première fois où je t'ai rencontré
je crois que je suis né
j'étais à quai
en marge
j'étais aux aguets
sur le fil
à errer dans les nuits noires
les nuits noires de ces rues sombres
j'étais paumé
j'étais paumé
j'étais paumé et je me suis perdu
je me soûlais
jusqu'à la lie
au delà de toute volonté
aliéner par mes pensées
je me soûlais
je me soûlais
de mes idées noires
et quand je me réveillais
je restais face
contre terre
pour ne pas me montrer
pour ne pas... voir
une nuit après une autre
une nuit comme une autre
je t'ai croisé
une ombre parmi les ombres
une ombre sans a priori
une silhouette affiliée aux goûts
aux goûts des autres
pour les autres
une esquisse d'un souvenir
de celui de mes premiers pas
de mes premiers amours
de mes premiers objectifs
le souvenir d'un possible futur
d'un regard porté au loin
au loin
au loin
tapis dans les cendres de mon passé
il y avait tout ça
et sûrement un peu plus
de mémoire
il a fallu me reconstruire
il a fallu m'amadouer
il a fallu que je cède
casser les frontières
raccourcir ce lieu
entre moi
entre moi et je
entre ceux qui se côtoient
ce que je suis, je ne le suis pas
j'ai lutté souvent
abandonné encore plus
puis je me suis écroulé
je me suis écroulé et j'ai parcouru
du vide, des absences, mon oubli
de la consistance, un sol, un chemin
il a fallu tout ça
tu t'es épuisé
tu as ri aussi
un peu
tu as souri
beaucoup
et tu t'es épuisé
pour moi
pour moi
tu as contracté
tu as contracté
avec lui
pour moi
puis tu as contracté
tu as contracté
cela
contre toi
maintenant je lève les yeux
je partage le monde, je croise des êtres
et échange des vies
j'apprends après la nuit
après la nuit
et avant la suivante
tout ce temps, toutes ces possibilités
je m'enivre de tout cela
avec envie, jusqu'à plus soif
et au-delà
au-delà
pour ce soleil, pour ses étoiles
pour mon étoile
car
la première fois où tu m'as rencontré

je crois que tu es morte