mercredi 24 septembre 2014

A rime

Ô douce amie de mes jours heureux
Tes paroles même dissimulées
Sous les mots de ton épître adulée
Touchent toujours mon esprit douceureux 

Je sais que ce n'est pas ce malheureux
Petit billet qui pourra bousculer
Ce terme qui m'a tant fait fabuler
Ce non pourtant dit d'un ton chaleureux

J'oubliai que le oui est denrée rare
Qui fonctionne comme une simple amarre
Et tout ce qui m'importe maintenant 

Est de conserver à jamais gravé
Reste idéal d'un amour rêvé
Ton amitié, souvenir immanent

Auteur : Nairolf

mardi 16 septembre 2014

life

apporter le café
sans oublier le sourire
regarder au loin
derrière la vitre assez sale
un rayon de soleil se camoufle
joue avec la circulation et les cheminées
dire merci
et encore sourire
entendre la boite à musique
caché au creux de son enfance
déglinguée par le temps
et ce grenier, décharge aux souvenirs
rendre la monnaie
dans un geste délicat et avenant
se rappeler la dispute de la veille
et celle qui flirtait à travers
la porte de son adolescence
des cris se joignaient aux hululements
de la chouette ou des ombres
qui effraient le plus?
voir d'autres clients
fatigués d'attendre et s'excuser
des phrases modelées
se remémorer la chaleur
de la première main sur sa joue
et dans un recul abyssal
de la dernière sur la même
crasseuse, canée, fissurée
apporter le cupcake
proposer un café noir
surmonté de cette crème, onctueuse

et dégoulinante
sourire à ces gens
et voir leurs dents, si fausses
leur vie sympathique, si effrayante
la même face pour une même pièce
tombe dans la boue ou dans une cuillère

l'important est de se relever
les tâches s'effacent

les traces restent
life is awfull
life is beautiful

mardi 9 septembre 2014

un songe en apparté

sur le toit d'un immeuble
j'aurai voulu sauter
mais je n'ai pas su
gravir jusqu'à l'été
gravir jusqu'à l'été
j'ai voulu vendre 
mon âme aux enchères
mais les portes
ne se sont pas affolées
ne se sont pas affolées
j'aurai voulu courir
comme un libéré
mais un frein et deux vitesses
usent les forcenés
usent les forcenés
j'aurai voulu tous les soirs
dilapidé mon corps 
mais aux quatre vents 
ne soufflent que des innocuités
ne soufflent que des innocuités
j'aurai aimé scanné 
la taille de mon esprit
mais le verrou se refuse
les ombres dirigent cette société
les ombres dirigent cette société
j'aurai voulu m'écrouler
sur tous les comptoirs des cieux
mais les chimères et titans 
tancent des récits affabulés
tancent des récits affabulés
j'aurai voulu sauter
j'aurai voulu vendre
j'aurai voulu courir
j'aurai voulu scanner
j'aurai voulu aimer
mais
je me suis écroulé
je me suis écroulé

un songe m'a rappelé

jeudi 4 septembre 2014

je suis et ...

tu es une éphémère
dans ses jours qui perdurent
une jeune femme
allongée dans ses pensées
tu es une possibilité
dans les carrefours
des souvenirs et des étés
tu compte les moments
où le souffle s'arrête
pour enfin t'effleurer
tu es de celles
qu'on croise dans ses bars
où rôdent les sombres histoires
tu es perdu
dans les méandres des destins
qui s'ébauchent ou se finissent
tu es une flamme
sur lesquels chavirent
les marins, les maris, les paumés
tu es celle qui marche
qu'on entend au loin
qu'on espère si près
tu es une esquisse
une douce parade
où s'affole les pinceaux
et les écrits maudits
tu es une remembrance
une note devenue fleuve
charriant son lot de mélopée
tu es une éphémère
dans ses jours qui perdurent
une éphémère
dans ses jours qui perdurent