samedi 30 avril 2016

Résonne

Étonnante aventure
Que ces heures d'après dîner
Comme au présent un pied de nez
En lettres d'or bleuté une écriture

Résonne, résonne petite voix

Émouvante ascension
Que cette montée des sens
Éblouissante flambée d'essence
Gravée sur ma peau couleur passion

Résonne, résonne encore en moi

Éclatante sensibilité
Que ces doigts sur mon bras glissant
Que le reflet de cette larme de sang
Au coin de nos yeux alités 

Résonne, résonne ce cri d'émoi
Résonne, résonne et reste en moi
Petite voix

Auteur : Nairolf

lundi 25 avril 2016

Je crois

nous nous aimions peu
mais nous nous aimions bien
la première fois ce fut un lundi de juin
je crois
nous nous étions allongés sur la jetée
les oiseaux nous regardèrent passer
un temps avant de se lasser
je crois
nous nous étions promis de ne rien promettre
sauf de ne pas se retourner, avant de disparaître
à se croiser, à se démêler, être à être
je crois
nous nous étions posés des secondes
un temps suspendu, une perle à la ronde
puis le présent doute, le futur gronde
je crois
nous nous étions aimés un peu
à notre manière, à la limite, heureux
la dernière fois ce fut un jour, pluvieux
je crois

vendredi 22 avril 2016

un pas de deux

j'ai dealé
deux trois chemises
pour un we de charme
j'ai vécu
cent dérisoires
pour écrire en feuillet ce drame
j'ai voulu
trente glorieuses
et écraser dans le cendrier, cette larme
j'ai compris
une dizaine d'histoires
qui m'ont rire et m'effarent
j'ai imaginé
quatre cinq répliques
pour boire cette folie, affable
j'ai cru
en une éclipse
qui me rappelait cette femme
j'ai cru
en une éclipse
qui me rappelait cette femme


jeudi 14 avril 2016

Léo est là

des heures
des heures
des heures à s'écouler
entre les toits, futiles
aux terrasses d'un café
des heures à s'en fendre les idées
à ne plus pouvoir lire
les lignes, et cette couleur
charnelle, émaillée
des heures
des heures
des heures à s'écrouler
à tendre, invisible, nos digitales
et ces feuilles blanchies, écrasées
par l'immensité de nos vacuités
des heures
des heures
des heures à s'enrouler
ophidien chimérique convoqué
par nos actes, nos vies à en crever
à faire semblant, déambuler
persifler ces mots, morsures
au venin de ton sang émacié
des heures
des heures
ds heures à s'octroyer
pour ces hypocrisies, ces habitudes mal léchées
ces convenances à dégueuler en Haute Société
à coup de bonsoir, de sourires émaciées
de pactes, de fondations, de mains serrées
au souvenir, au promis, au juré
que l'on crache à ton nom nommé
des heures
des heures
des heures à égrainer
aux quatre vents, à l'éternité
à cette glace que je voudrais briser
à cette face qu'il aurait fallu aimer
fleurissant au mal de ce verbe conté
oiseau-plume à la berge échouée
des heures
des heures
des heures à seconder