ils ont de drôle de manière
se donnent des billets de main en main
sont amis et amants de temps en temps
ils sont des nantis et nous leur manant
ils ont un haut verbe
du moins s'en convainquent-ils chemin faisant
moi, je le considère que de plus qu'hautain
de réunions en îles, ils sont lointains
ils ont un esprit de bâtisseur
d'un près en béton devenu empire
leurs marchés ne sont ni bucoliques ni saveurs
ils sont les meilleurs dans ce qu'il y a de pire
ils pensent pour leurs concitoyens
des penseurs ne sachant panser
que le vide de leur propre existence
aider pour eux n'est qu'espoirs vains
ils se disent sensibles aux faits de notre société
les seuls faits pour eux ne sont pas à faire pour nous
les nôtres ne sont ni haut ni divers encore moins à valoir
l’acte n'est pas dans le besoin mais dans l'envie
ils disent savoir être bien entourés
que tout se monnaye, c'est le nerf de la guerre
moi mon air est ailleurs, mon âme bien ancrée
la leur a coulé, leur "bon-esprit" ayant chaviré
des fois je les regarde avec cette distance
qui nous sépare, nous ici, eux en haut
mais je me dis que je lève les yeux pour voir le ciel
et eux de ne se pencher, fardeau, que vers leur tombeau
jeudi 14 juillet 2011
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1 commentaire:
"Ils" en prennent pour leur grade.
Et "ils" la méritent bien... cette distance qui nous permet de savoir que nous, nous vivons...
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