vendredi 28 mai 2010

C’est elle que j’aime

Quelle est cette force, invisible
Quel est ce lien, indestructible
Qui nous rapproche, qui nous attire
La flèche s’oriente en pleine mire.

Je me demande souvent pourquoi
Un simple geste, de toi ou moi
Peut devenir, détonateur
De ces bourgeonnements de cœur.

Pour certains comme un simple jeu
Pas de pression, aucun enjeu
Les choses se font, tout simplement
L’amour fond, collent les aimants.

Et pour les autres c’est le calvaire.
Nerveux, le fruit est encore vert.
Le croquer sans y réfléchir,
C’est s’exposer et en pâtir.

Pourquoi toutes ces injustices,
La réflexion, tue les prémices.
Il faudrait voter une loi
Autorisant, tous les émois.

Cet’ force invisible mais présente,
Aussi invisible que puissante,
Nous appartient, à toi à moi
Crois – y, vas – y, on n’en meurt pas.

Ces lignes devraient servir de drogue
A celles qui ont besoin d’un grog
Pour faire le pas, et non pas faire
Le pot de terre, ou marche arrière.

L’égalité entre les êtres
Est une chimère oui, peut être
Cela ne veut pas dire ma chère
Que tu n’es pas un pot de fer.

Si les êtres ne sont pas égaux,
Cet’ force se fout des idéaux.
Ton pouvoir n’est pas mesuré,
Tes chances viennent de ta liberté.

Ceci dit aucune réponse,
Seul Dieu le sait, à moins qu’il pionce.
Et puis tant pis, pourquoi s’en faire,
Le calvaire c’est la marche arrière.

Je dis non à l’hésitation,
Mais un grand Oui à la passion.
Tout ceci pour briser mes chaînes,
Je suis tombée… c’est elle que j’aime.


Cmoimanu

mardi 18 mai 2010

tiroir à bout de papier

Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire

un petit mot jeté en pâture
à mes relents d'amertume

un joli petit mot
imbibé de ton parfum
d'une larme
peut être deux
qui cache ton cœur dessiné
à ton cœur le mien
rincé de tant d'années
de papier buvard
en lettres déchirées

les amis m'attendent
dehors il fait beau
la tête ailleurs
et la mine en voyage
je porte ma plume
à tes mots jetés
la bouteille à côté
et le démon m'attend

Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire

faut que je me sorte
de cette misère
je sors cette éternelle
en do en ré en fa
après tout je le mérite
j'essaye de m'en satisfaire
je me dépêtre de mes regrets
et regrette mes doutes

toujours ce message
pareil à un point
à force d'être malaxé
pas assez de muscle
pour le faire disparaitre complètement
d'une virgule à un horizon
ce point n'en est que trop

Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire

mon tube cathodique
tente de me rééduquer
à renfort de thérapie
et de reportage
à force catholique
et cette blonde
veut me vendre
un robot rouge
censé égayer mes matins
la preuve en est
que du mensonge d'état
à celui de la télé
un pas d'audience suffit
et les actionnaires de féliciter

Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire

je vais sortir
torpeur quitte ce monde
qui habite dans cette petite tête
le noir sied mal à mon âme
enfin j'essaye de m'en persuader
d'un bras automatique
je jette ce foutu bout de papier
au loin
j'entends une forêt pleurer
de près
une larme sur ma joue perler
une victoire pour moi
aux prix d'amertumes
solidaires et expérimentées


Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire

Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire

Alors ça va le faire
comme ça, ça va le faire


d'un geste mécanique
je ramasse ce foutu bout de papier
un tiroir barre mon chemin
en homme autonome
je nomme ce tiroir
tiroir à bout de papier
quelle étrange idée

je ferme ce tiroir
je ferme ma porte
je ferme mon esprit
je sors de chez moi
je sors de ma rue
je sors de cette vie

mercredi 5 mai 2010

Rêves amers

Elle arpente des rues pavées d'angoisses
Perdue dans ses rêves elle avance au hasard
Dans un miroir elle s'observe l'air hagard
Et elle met ses ennuis sur le compte de la poisse

Partir loin partir au bord de la mer
Voilà comment elle pourrait s'échapper
De cette réalité nue dans laquelle elle s'est catapultée
Les rêves d'ailleurs ont parfois un goût amer

Drapée de sa cape rouge
Elle a fui des peurs de ruines
Sans un mot elle persiste et s'obstine
Dans ses rêves plus rien ne bouge

Elle est partie sans un doute
Et maintenant voilà qu'elle redoute
Ce qui l'attend au bout des rues
Ses rêves meurent qui l'eut cru

Ne reste que ce goût amer

Ne rêve que ces bouts de mers