mardi 26 septembre 2017
et toi, où es-tu?
jeudi 21 septembre 2017
Aussi
sur mes idées,
contre mes pensées
je vagabonde au fil du goût de tes lèvres
sur ma peau
le soleil est bas, le soleil est beau
l'audace ne me convenait pas
alors tu es venue à moi
comme ça
au détour d'un trottoir
ce jour là, comme toujours
il pleuvait
et je restais appuyé
sur mes idées
contre mes pensées
vagabondes,
fuyantes, effrayées
effaré par le feu de tes paupières
je contournais mes sentiments
c'était la vie, c'était l'amour
j'en convenais
et malgré tout
je restai appuyé
sur mes idées
contre mes pensées
j'étais un peu gauche, un peu extrême
tu en souriais
je m'en souvenais
une larme dans chaque pore
convolais dans chaque port
où je m'étalais
ivre de ces secondes
où le roulis de ton image s'écroulait
sur la grève de mes passions
ivre, malhabile, maladroit
je restais gauche
appuyé
sur mes idées
contre mes pensées
déjà toute une vie
sur ce simple échange
je vivais une demie-vie
dans tes bras, dans ton lot
à faire des plans, vivre sur une comète
à dépenser mon temps sur ta planète
une vie, si tant, et toujours trop peu
tant est si peu qu'il m'en faut peu pour autant
cette poignée de secondes
accroché à ma solitude
mes poignées liés s'en sont allés
me laissant seul
moi, toi, ton ombre et tes habitudes
envolées mes idées
à ne plus penser
j'étais beau, j'étais bien
tu as tourné dans cette rue
la pluie m'a reveillé
j'ai songé sous cette averse
à verser dans le plaisir de la vie
alors j'ai souri
et je le sais toi aussi
puis j'ai pleuré
c'est ça aussi
la vie.
mardi 19 septembre 2017
Amours vagabondes
Rappelle toi cette fable
Nos lèvres inséparables
N'attendant pour se séparer
Que la certitude de se retrouver
Dans les rues d'ailleurs ou d'ici
Au hasard de nos folies
Au pied d'une église inconnue
Nos âmes jumelles portées aux nues
Suivant à la lettre les préceptes d'Epicure
Au fond d'un train ou d'une salle obscure
Rappelle toi mon âme
Combien de joies combien de larmes
S'éparpillent et se confondent
Le long de cette route vagabonde
Seule au monde sur toi seule fermée
Mon âme où veux tu encore aimer
Trouveras tu encore le meilleur
Dans les rues d'ici ou d'ailleurs
Entendras tu ces notes d'espoir
Pour te guider mon âme aveugle dans le noir
Rappelle toi encore
Le goût Le plus fort
Quand plus rien n'existe au monde
Que le bonheur de ces secondes
Chaque jour au temps volées
Songe que demain tu sauras t'envoler
Rire de ces blessures humaines
Toutes marquée du sceau de l'hymen
Jeter les tristesses au caniveau
Pour vivre et rêver de nouveau
Auteur : Nairolf
samedi 9 septembre 2017
Morituri
Quand plus rien en toi ne respire
Quand vient le noir et même pire
Quand ni l'alcool ni le sexe ne viennent combler
Ces manques et ces absences cumulées
Crie à t'en broyer les tripes
Fais du vide ta patrie
Meurs à tout ça
Quand les détails prennent tant de place
Quand plus rien vraiment ne te délasse
Quand toutes les routes aperçues
Résonnent comme voies sans issue
Élève-toi vers les cieux
Enterre-toi a qui mieux mieux
Meurs à tout ça
Quand les ombres dansent dans tes rêves
Quand chaque nuit les maux t'assaillent sans trêve
Quand tes gestes hésitants n'apportent rien
Rien d'autre que faux espoirs enfin rien de bien
Erige en ton sein une muraille
Adopte la posture du samouraï
Meurs à tout ça
Auteur : Nairolf
mercredi 6 septembre 2017
Dis moi que tu dors
Dis moi que tu dors encore
Que tes yeux fermés sur ma vie
Ne sont que bonne nouvelle
Que repos salvateur
Dis moi même en rêve
Que tu dors
Encore
Brise ce silence insoutenable
Reviens moi comme si de rien n'était
Les yeux ensommeillés
Mais rieurs toujours rieurs
Complices de notre avenir
De nos projets
De nos envies
Dis moi que tu dors encore
Berce moi de tes mains
Caresse moi de tes mots
Reprenons juste comme avant
Avant ce silence
Injuste
Improbable
Dis moi que je dors aussi
Réveille moi de ce cauchemar
Même en sursaut
Serre moi et emmène moi ailleurs
Là où le repos m'attend
Et au milieu de tes échos
Dis moi que tu dors
Auteur : Nairolf