Où les mots sont souvent bafoués oubliés
Où leur importance est chaque jour relativisée
Où l'on peut vivre sans écrire
Où l'on peut écrire sans y penser
Et penser sans rire
Pas forcément mieux avant
Pas une raison pour justifier ce penchant
Un geste une réaction
N'oublions pas les mots
Trouvons leur une place au chaud
Pensons-les écrivons-les sans pression
Et quand je dis mot
Le mot dire n'est pas loin
Car des mots sans voix ne servent à rien
Il faut des coeurs pour les lire
Et des glottes pour les dire
Même à demi mot
Rappelons-nous que l'acte d'aimer
Ne consiste qu'à animer sans haine
Qu'il peut en un texte à rime se résumer
Et que celui qui l'arrime ne manque pas d'air
Pensons à oublier
Que l'oubli de penser nous ammoindrit
Oublions de penser
Aux pans serrés de sa robe vert de gris
Pour se libérer du poids des maux
Pour leur laisser une place de choix
Pour faire d'eux les nouveaux rois
Eux les mots
6 commentaires:
Dis moi comment penser à oublier.
@ Aude : Peut-être dois-tu d'abord commencer à oublier de penser... de ressasser...
Ou encore, je te conseille de faire un noeud à ton mouchoir mental. Ainsi tu n'oublieras pas de penser à oublier. Mais j'avoue que ce n'est pas évident...
Je rejoins Nairolf. Penser à oublier, c'est encore penser à ce que l'on veut oublier...
Des mots sans voix ne servent à rien...des mots vides sont presque des mots laids...
un mollet c'est pas loin loin du truc d'Achille...(d'humeur taquine, je suis ) Chantaloup
@ Poète à mi temps : Eh oui !
@ Anonyme : Cette histoire anatomique est fort intéressante ;-)
Ces jeux-de-mots me mettent les neurones en pagaille ! :)
.. mais quel pur plaisir que de se triturer les méninges !
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