vendredi 27 août 2010

step one

la nuit s'annonce longue
l'orage gronde au loin
je ne sais si je vais plonger dans mes cauchemars
ou si ces derniers vont me tenir éveillé

la nuit s'annonce longue
j'écrase ma dernière cigarette
puis la suivante
puis la suivante

j'essaie encore de réfléchir
au jour, à l'heure
la seule réalité l'éclair, fugace
l'autre réalité la pièce, sombre

je me perds,
je perds ma face
je perds mes amis
je perds

la nuit sera longue
la télé grésille
mes factures traînent
je traîne mes fractures

la nuit se poursuit
je me lève
ou peut-être l'ai-je déjà fait
mon corps me fait défaut

d'été en hiver qu'ai-je fait
que restera-t-il
qui ne s'efface déjà
un but, mon essence

le cendrier déborde
l'orage fuit
je reste
je reste

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Beaucoup de tourments dans ces mots.
On sent la tentation puissante et pesante du coté obscure de la force...
... mais tu restes
... et tu restes.

Cmoimanu

Nairolf a dit…

Des maux d'orage avec des éclairs qui zèbrent plus les zones d'ombre de nos cerveaux que le ciel, bouc émissaire de cette nuit.
Puissant, efficace pour exprimer un mal être qui taraude, qui vrille, qui vit...