lundi 18 octobre 2010

Medic'amant

Je crois que c’était un matin jaune.
Un de ces matins un peu aphone,
On se lève et la vie a un gout amer.Je regarde mon coloc de lit d’hiver,
Cela fait des mois que tout est divers.
Je me mets à penser que ce devait être éphémère,
Me lève ce jour où la vie n’est plus un rêve.
Le genre de jour où une parenthèse se soulève.
Un soir où la désinhibition a laissé parlé mon cœur,
J’ai cru pouvoir partager un nouveau bonheur,
Avec l’autre, enfin, celui dont je crois que je rêvais.
Celui qui pour moi, patiemment, attendait.
J’ai alors commencé un jeu d’équilibriste en hors piste.
Et sans compter que l’homme du placard est souvent triste,
Je me suis vu vivre sans conscience et sans regret,
Des jours durant, sans voir le mal que l’espoir lui faisait.
Cet homme là fait vibrer lorsque l’autre sait m’oublier.
Il a une vie neutre et écoute pour panser.
Ce qu’il sait mais ne veut croire est que l’équilibre sur le fil est fragile.
Etre sur les deux fronts sans en avoir l’air n’est pas si facile.
>On est humain et lorsque tout se complique
Que la schizophrénie n’est pas la règle que l’on applique
On reprend ses charentaises et on retrouve son refuge
C’est ainsi qu’une relation glisse telle une luge.
Rencontres éclairs et pensées en poudre d’étoiles
Pour insuffler un peu de vent dans mes voiles.
Ce fut fatalement court et plutôt prévisible
Mais pour une vie aussi courte qu’imprévisible,
Laisser le bénéfice du doute pour la résistance d’un fil,
C’est se laisser une nouvelle chance avant que la vie ne défile.
Alors finalement, porte de placard ou parenthèse,… on les referme.
Passent le temps, les jours, les semaines et les mois,
On reprend sa vie et on oublie en quelques émois
Les maux, les médocs et les patients que sont les amants.

Auteur : Ptit Manu

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ça sent le vécu tout ça.... dangereux sont les jeux d'équilibres, surtout lorsque l'on exerce sans filet haut perché.

Le plaisir semble parfois fonctionner en vase communicants entre les êtres... heureusement que parfois cela fonctionnent aussi de manière virale.

Anonyme a dit…

la vie c'est comme des miettes...on s'en nourrit les froids d'hiver, on s'éparpille au grès du vent au grès des maugréments; ça a le goût du partage, ça a le goût la sècheresse; on s'en débarrasse comme on les ramasse; on retrouve note chemin comme on se perd dans ses méandres...

la vie c'est comme des miettes..et c'est très bien ainsi

sam