dimanche 31 janvier 2010

la vie est une science sans dessus dessein

je ne pensais jamais plaire
tout juste à ne pas me detester
à me prostrer dans ma misère
esquisse d'une chute annoncée

et puis doucement une main
chaleur contre frilosité
cette main au creux de mes reins
chronique d'un bonheur retrouvée

à ne pas s'aimer
on n'arrive à ne plus voir
ne pas oser s'approcher
d'un regard, une femme, émouvoir

la beauté ne sera jamais ma clé
cette accroche pour le coeur accroché
être moi, sourire, y aller
en retour un sourire, un visage...un café

voilà l'idée, offrir un café
génial, y'a plus qu'à...et ouais
la scène est là, comédie dell arte
bouffon que je suis, grelot à la clé

la main est toujours là, mon corps sensible
un tour en campagne ou prendre les voiles
oui plutôt la mer, et ces vagues automnales
du bout des doigts, éphémères, indicibles

panique, étonnant non, je panique
etouffé, un rire, je le perçois, il me crie
se cacher, courir, la honte se nourrit
de mes fêlures et ma confiance névrotique

pas deux côté dans ma pièce,
que le pile, le yang, l'ombre
d'un coup, en face le rire stoppe, hardiesse
ma peur stoppe, d'espoir ma crainte se fondre

alors, ce jour, de moi je m'étonne
je m'approche, je m'asseoie, je questionne
oui en ce jour, tant de courage qui résonne
d'un vieux trentenaire redevenue jeune homme

trotte dans ma tête, trotte petite pensée
évanouie toi, de noire tu deviens clarté
résonne dans ma tête, résonne gente dame
son image, Dante je suis, pour toi je me damne

nous marchons le long de cette jetée
le soleil va se coucher, ces détails me touchent
avant insignifiants, puérils et désuets
je les trouve charmants, tes lèvres sur ma bouche

sur cette place, deux personnes, une conversation
échanges d'être, d'expériences et d'idéaux
et enfin de conclure, échange de numéros
sur ce bout de papier, ticket de caisse, simple émotion

ma main que je regarde, que je serre, en tremble
je regarde une réalité, ma réalité s'éloigner
pas de rêve cette fois ci, douce réalité
je serre ce papier, je pleure..ensemble

je projette un ensemble, je me ressaisis
le plus dur n'est pas le premier, mais le second
comment l'appeler, une excuse, à quoi, à qui
je reste calme, lucide et l'esprit prompt

nous parlons souvent, souvenir et avenir
une maison, des voyages...un enfant
Toi et moi, allèles et sang s'unir
pour de son corps, le miracle et deux parents

je l'ai appelée, enfin plutôt j'ai bafouillé
mon texte dans la main, comme ma fierté s'évanouit
même sans la voir, je la vois, de nouveau, elle sourit
et propose rendez-vous, lieu, du bal la danse mener

ce fut un cinéma, j'avoue j'aurai pas mieux trouvé
je regarde mes habits, ma coiffure, mes traits
je me trouve bien sûr fatigué et mal habillé
en fin de compte, calme et naïve spontanéïté

on se retrouve devant la salle
plonger dans le noir, dans cette salle
je ne la vois plus, je la ressens
coeurs synchrônes, au rythme palpitant

à côté de moi cette femme se trouve
ma muse, tout comme moi, une enfant
appeurée, espérant, se lovant, devenu louve
ma main dans sa main, aimé autant qu'aimant

nous rentrons sur ce beau chemin
chemin de deux vies, croisement de deux destins
je rigole et serre son corps, ce film, me revient
son titre, "la vie est une science sans dessus dessein"

samedi 23 janvier 2010

Un poison et l'addition

Assis sur une terrasse
je regarde le monde dans ce monde
un liquide noir dans ma tasse
me réchauffe, de mes yeux je sonde

ça court,
je vois des gens qui courrent
ça se bouscule,
chacun dans sa petite bulle
ça pleure
ablation...du bonheur

Assis à cette terrasse
je songe à un autre monde
un réflexe qui passe
au serveur, une blonde

je bois
de mes jambes cireuses
écroulées par cette voix
chauffées tant de fois
simple prétexte je bois
je bois...contre toi

Assis, de cette terrasse
violence contenue
par cet autre verre qui passe
faiblesse à peine parvenue

je passe et ressasse
toutes mes déconvenues
à celles qui me trépassent
à celles que j'ai déçu
plus le temps passe
plus je ne m'aime...plus

Affalé à cette terrasse
on me décrit, on me toise
pas lisse, je deviens crasse
mes prix s'allongent sur l'ardoise

Ma tête tourne, les questions aussi
je fatigue, je me paume
je m'accroche à ce verre rempli
carte de ma route, mon beaume
à ne rien sauver, tant pis
homme je ne suis que... homme

Ecroulé à cette terrasse
ombre de ma vie, croûlant
expulsé, tout me dépasse
destin, hasard, mauvais vent


Garçon,
un poison
...et l'addition

jeudi 21 janvier 2010

Futur antérieur

Lorsque tu liras ces quelques rimes
Tu l'auras reléguée à l'extérieur des frontières intimes
Tu auras choisi un autre destin sans mimes
Sublime

Tu auras appris que même les plus fortes douleurs
Ont des traits incertains de douceur
Tu auras apaisé ces doutes qui te hantent
Absente

Tu auras repris cette confiance
Cette force qui semble à ta faiblesse unie
Cette voix qui te dit
Avance

Tu seras revenu de ces chemins tortueux
Tu auras vaincu ces démons pernicieux
Tu auras relevé les yeux
Aventureux

Tu auras semé des espoirs émus
Pour les écouter battre sans retenue
Tu auras posé tes mains sur des coeurs nus
Inconnus

Lorsque tu aimeras ces mots sur la jetée
Tu auras fait un départ de cette fin
Tu l'auras quittée
Enfin

samedi 16 janvier 2010

Phares

Peu de mots,
Surement pas de phrases.
Juste quelques idées phares.
Blafard, Cafard
Pharamineux, Pharaonique, Pharmacie
Fard à paupières ou bien paupière de phare
Pharyngite
Farine, Far breton ou plutôt Phare breton
Faro

Bref, un ramassis de mots volés

Comme une montagne de pierre
Au beau milieu de la mer
Tout ça pour dompter ces nains, marins
Errant sur l’eau, cherchant leur destin…
Entre rochers, marées et puis… et puis d’abord,
Ils peuvent les remercier, ces Fresnel et borda
Sans eux, ils n’y verraient que du feu,
Immobile, invisible ou trop près d’eux.

Trop près, trop tard, c’est l’échouage !
L’échouage, c’est une femme seule
Qui attend son marin avec courage.
Bientôt, elle oubliera cet ivrogne, cette sale gueule…son bel amant

Et puis, il y a ce gardien…
Comment dire, celui qui la nuit les prévient.
Il pourrait être en enfers, au paradis
Ou peut- être même en Gaspésie.
Mais lui, cordouan, Chassiron, la martre,
L’ile verte, les baleines, Alexandrie, la Coubre…
Toutes les nuits, il voyage à travers les océans
Il rêve de masses de pierre
Ramassées, amassées éternellement,
Reliant les continents par la mer…
… de milliers de mile nautique,
Conquis par ces fanatiques,
Ces fous qui oublient que sans phare
Qui les guident comme un père,
Il serait sans doute trop tard,
Tombés dans les bras de leur mer.

Alors ces phares, droits comme des « i »
Subissant le temps et ses furies.
Ils restent figés à travers les âges, de marbre, impassibles,
Rouge ou blanc, noir et blanc mais toujours visibles,

Il ne sont que magie de lumière entre terre et mer.

Auteur : Petit Manu

dimanche 10 janvier 2010

le chemin 3

me voilà donc posé à regarder en face de moi. Qui peut se targuer d'avoir bien regarder en face de soi...en face de son "chez moi". Je veux dire à part bien sûr les naturalistes ou les curieux de toute nature (les uns et les autres se faisant de plus en plus rares, mais cela est un autre débat), qui peut s'enorgueillir de connaître ce qui vole, plane, volete, crisse, claquete, croule, brame, cacarde, cours, rampe, glisse, bref qui connait vraiment les hôtes de nos bois et prairies. Car bien sûr il est de bon ton de s'emerveiller devant gazelle, colibri, quetzal, kangourou et autres formes exotiques, il est de bon ton de se sensibiliser et de s'apitoyer sur le sort et la disparition des baleines, guépard et autres pandas. heureusement d'ailleurs, et il ne faut pas que cela change. Mais qu'en est il du crapaud à ventre jaune, de la salamandre de feu, de la couleuvre de montpellier, de nos demoiselles, hemynoptères, de nos blaireux, fouines et belettes. Bref qu'en est-il de notre richesse, car notre faune, tout autant que notre flore, fait partie de notre richesse et il est de bon choix de les protéger et pour ceci, de les observer.

J'ai souvent regretté lors de mes études, et je suis biologiste de formation donc je peux developper mon propos en tout état de cause; j'ai souvent regretté disais-je de ne pas apprendre l'environnement dans lequel je respire, je me promene, j'oublie. Car en matière de biologie, nous sommes des microbiologistes en puissance...je peux vous parler cellule, genetique, proteine, physiologie..mais si tant est qu'un bambin me questionne sur tel champignon, arbre, empreinte de mammifère et autres oiseaux, me voilà retourné dans mes doutes, impuissances et ridicule. Oui assez ridicule je le suis, et j'essaye de m'ameliorer (et comme je pars de loin, la route est longue). Alors je n'ai pas les mots ou l'exactitude des terminologies..mais je sais observer. J'en ai la patience et la curiosité. Et l'observation est mère d'impregnation.

Quand je regarde, je phagocyte tout ce qui m'entoure. J'aspire les odeurs éclatant au rythme de la rosée tombant sur le plancher herbeux. Je m'époumonne comme la forêt respire et ravit mes yeux des secrets qu'elle contient. Je me rafraichit à la vue de ces paysages champetres et enchanteurs. Prenez le temps, prenez le temps d'observer la nature autour de vous. redevenez enfant, agenouillez vous suivez la troupe de fourmis ramenant le butin de leur expédition pour leur reine. Redevenez gamin et observez biche et faons, mangeant à l'abri des regards indiscrets. Redevenez marmot et rigolez à la maladresse des premier battements d'aile d'un papillon tout juste sorti de son cocon. Si vous respectez la nature et que vous êtes patient, elle se montrera généreuse dans ce qu'elle a de plus beau. Et ce matin là, m'étant arrêté sur cette placette, enervé encore quelque peu de l'outrecuidance de mon suiveur motorisé, je me suis senti apaisé et reposé, apaisé et reposé à la hauteur de ce que nous pouvons accepter si tant est qu'on veuiile le prendre. J'ai donc observé 2-3 chevreuils pendant quelques minutes, je me suis trempé en m'allongeant quelques peu dans ces herbes folles, j'ai souri à la vue de cette libellule venue se poser dans une mare improvisée, je me suis mis à respirer à plein poumon, j'ai arrêté de penser, j'ai pensé à arrêter de me plaindre; oh seulement quelques minutes, la nature humaine fait en sorte de nous ramener à nos instincts de primate decivilisé...et je me suis senti bien. Juste bien et de rares moments (vécus ou à vivre) valent cette sensation. Je vous y invite.

Prenez le chemin

mercredi 6 janvier 2010

La perle

Une perle s'écoule de tes yeux blessés
Une porte gémit personne ne sait
Ce qui est arrivé
Tout peu à peu s'est aggravé

Tu es restée celle dont les yeux peuvent briller
Pour une discussion une idée s'émerveiller
Mais ton regard au fond s'est durci
Se détendrait-il avec des si

Cette perle il te l'avait offerte avec passion
Il partageait avec toi la loi de l'action
Il aimait rire et vivre avec toi
Une amitié qui à tous les deux servait de toit

Cette perle s'évanouit
Imperceptiblement elle s'éteint dans cette nuit
D'un revers de la main tu la fais choir
Dans les plis paresseux de ton mouchoir

Perle d'amitié douce fragilité
Tu renaîtras quand du fond du miroir
Tu sentiras des rêves de vérité
Un fil à suivre porteur d'espoir