je ne pensais jamais plaire
tout juste à ne pas me detester
à me prostrer dans ma misère
esquisse d'une chute annoncée
et puis doucement une main
chaleur contre frilosité
cette main au creux de mes reins
chronique d'un bonheur retrouvée
à ne pas s'aimer
on n'arrive à ne plus voir
ne pas oser s'approcher
d'un regard, une femme, émouvoir
la beauté ne sera jamais ma clé
cette accroche pour le coeur accroché
être moi, sourire, y aller
en retour un sourire, un visage...un café
voilà l'idée, offrir un café
génial, y'a plus qu'à...et ouais
la scène est là, comédie dell arte
bouffon que je suis, grelot à la clé
la main est toujours là, mon corps sensible
un tour en campagne ou prendre les voiles
oui plutôt la mer, et ces vagues automnales
du bout des doigts, éphémères, indicibles
panique, étonnant non, je panique
etouffé, un rire, je le perçois, il me crie
se cacher, courir, la honte se nourrit
de mes fêlures et ma confiance névrotique
pas deux côté dans ma pièce,
que le pile, le yang, l'ombre
d'un coup, en face le rire stoppe, hardiesse
ma peur stoppe, d'espoir ma crainte se fondre
alors, ce jour, de moi je m'étonne
je m'approche, je m'asseoie, je questionne
oui en ce jour, tant de courage qui résonne
d'un vieux trentenaire redevenue jeune homme
trotte dans ma tête, trotte petite pensée
évanouie toi, de noire tu deviens clarté
résonne dans ma tête, résonne gente dame
son image, Dante je suis, pour toi je me damne
nous marchons le long de cette jetée
le soleil va se coucher, ces détails me touchent
avant insignifiants, puérils et désuets
je les trouve charmants, tes lèvres sur ma bouche
sur cette place, deux personnes, une conversation
échanges d'être, d'expériences et d'idéaux
et enfin de conclure, échange de numéros
sur ce bout de papier, ticket de caisse, simple émotion
ma main que je regarde, que je serre, en tremble
je regarde une réalité, ma réalité s'éloigner
pas de rêve cette fois ci, douce réalité
je serre ce papier, je pleure..ensemble
je projette un ensemble, je me ressaisis
le plus dur n'est pas le premier, mais le second
comment l'appeler, une excuse, à quoi, à qui
je reste calme, lucide et l'esprit prompt
nous parlons souvent, souvenir et avenir
une maison, des voyages...un enfant
Toi et moi, allèles et sang s'unir
pour de son corps, le miracle et deux parents
je l'ai appelée, enfin plutôt j'ai bafouillé
mon texte dans la main, comme ma fierté s'évanouit
même sans la voir, je la vois, de nouveau, elle sourit
et propose rendez-vous, lieu, du bal la danse mener
ce fut un cinéma, j'avoue j'aurai pas mieux trouvé
je regarde mes habits, ma coiffure, mes traits
je me trouve bien sûr fatigué et mal habillé
en fin de compte, calme et naïve spontanéïté
on se retrouve devant la salle
plonger dans le noir, dans cette salle
je ne la vois plus, je la ressens
coeurs synchrônes, au rythme palpitant
à côté de moi cette femme se trouve
ma muse, tout comme moi, une enfant
appeurée, espérant, se lovant, devenu louve
ma main dans sa main, aimé autant qu'aimant
nous rentrons sur ce beau chemin
chemin de deux vies, croisement de deux destins
je rigole et serre son corps, ce film, me revient
son titre, "la vie est une science sans dessus dessein"
dimanche 31 janvier 2010
la vie est une science sans dessus dessein
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4 commentaires:
Très émouvant ce poème.
Plus que lu, je l'ai vécu...
On sent du bonheur de l'amour de l'émotion entre les lignes.
c'est profond...
C'est profond
Un rêve fécond
Très émouvant
Sans un mouvement
Je l'ai vécu
N'y ai pas survécue
Ta vie que j'envie
Même si ce n'est pas une vie
Je me ravie
De ta survie
Obligeante citoyenne
A trouver la mienne
Bisous doux
P.S. à Nairolf: N'écrivez-vous plus vous me manquez mon ami, tellement.... je cherche compagnon de ligne.... comme un avion (avant que cela ne me reprenne vite un cachet...) Héhéhéhé
@ Sulpiride : tu as été exaucée 7 heures et 12 minutes après ta demande ! ;-)
Sam avait déjà publié un texte et j'aime bien laisser le temps de vivre, d'être lus à chacun de nos textes. Voilà pourquoi j'ai un peu attendu.
En attendant merci à Sam poirées fulgurances et à toi Sulpiride pour tes riches commentaires.
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