dimanche 13 mai 2012

L'homme et la flamme


Seule dans le noir
dans cette pièce, inerte
elle tangue devant mon ombre
oscillant entre s'éteindre et s'aviver
la flamme vacille
la flamme vacille
une goutte perle sur son corps
cire vierge loin de son toit
tu te refuses à cet émoi
fière, droite...intangible
la flamme vacille
la flamme vacille
fuir, comme un courant d'air
fanerait l'éclat de ton ardeur
éternelle ou bluette
immuable ou dévorante, t'éteindras-tu ?
la flamme vacille
la flamme vacille
ma main au toucher de ton derme
n'ose altérer cette prime candeur
immaculée lactée, fragile
j'en suis troublé
la flamme vacille
la flamme vacille
échaudé par tant d'audace
je me consume à cette déraison
dois-je céder à ce contact ?
Chimère incandescente me troubles-tu ?
l'homme chancèle
l'homme chancèle
de cette flamme, facile, je me méprends
épris, docile, la blancheur n'a en rien d'innocent
que ce qu'elle ne donne à voir, au prisme de ses miroitements
mon corps branlant, je m'affale, m’éteins et m'étends
Nymphe, ambrée et vacillante, tu n'en étais que galante

1 commentaire:

Nairolf a dit…

Voici des mots qui me touchent et me parlent, très cher Sam.
A titre personnel, je me serais passé des 5 derniers vers. Surtout parce que j'aime la musique des premiers jusqu'à "l'homme chancèle" qui me paraît être une excellente conclusion....
Mais l'inspiration est belle. Merci