Le verbe haut et fort
Le texte s'avance comme un jeune monarque
Il s'étire et s'extirpe de son château fort
De tous impatient il attend la remarque
De ses vassaux les mots il use sans vergogne
Il sait bien que sans eux ses lignes seraient vides
Mais sans leur roi les mots dans l'ombre se renfrognent
Symbiose élémentaire ou tragédie perfide
Il aime imaginer que ses essais font loi
Que ses courbes provoquent scandales et polémiques
Aucune morale pour perturber sa foi
Les lettres de sa vie c'est écrit sont épiques
Et quand le roi s'endort comme parodie de mort
Ses pages veillent au grain éditent sans relâche
Sa fortune ainsi faite le texte tient le mors
De ceux qui voient en lui le silence des lâches
Le verbe haut et fort
Le texte reste esclave à jamais de nos sens
Pour que dans l'oubli il n'abandonne son sort
Il se doit de nos cœurs révéler l'essence
mardi 4 septembre 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Voici un roi à la fois tout puissant et esclave. Fabuleux oxymore !
Très chouette Nairolf.
Et rythme sympa !
Enregistrer un commentaire