mardi 26 mai 2015

Le dernier matin de l'année

les feuilles mentent
la tasse n'en finit plus de refroidir
j'ai vu la fumée
s'en échapper
par la fenêtre la neige
s'affole à s'en fendre les paupières
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
le dernier matin de l'année
un regard sur ce papier glacé
qui me brûle entre les doigts
je le regarde m'échapper
rejoindre ce sol évanoui
où mes pieds se dérobent
sans direction où aller
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
le dernier matin de l'année
une cigarette s'épuise
dans le cendrier, seule
consume son existence
crame sa vie, sans aucune violence
que celle de l'abandon
sans dieu, ni mètre
sans toi, de la distance
sans direction où aller
le dernier matin de l'année
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
minuit s'enorgueillit des heures
des minutes qui se rapprochent, s'amusent
deux bras qui trottent
des idées noires à la lueur du jour
jusqu'au firmament, l'épitaphe, dans le rétro
une année qui passe, jusqu'à cette nuit
où les histoires se racontent puis s'oublient
le dernier matin de l'année
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
le dernier matin de l'année
vais-je te manquer
le dernier matin de l'année
vais-je t'oublier
et puis après...

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