samedi 15 août 2015

Les maudits, d'hier

les maudits, d'hier
les mots passés
s'empressaient près de moi,
le soir
me couvrant de leur art
me caressaient l'esprit
lesté dans ses sillons,
ses creux
et parfois ses espoirs
les images, sur le chemin
les images m'accompagnaient
de cette douce musique
de cette chaleur, onirique
en rêve, je revivais
ma réalité
sur cette terre
je réitérais, allitération symbolique
nos grandes aventures
nos no future
les maudits, d'hier
sont un bout de bonheur
en ce matin
où le soleil ne s'oublie pas
à mes yeux embrumés
la tendresse éthérée
de ces matins passés
où on s'efforçait à ne pas crever
à défaut de ne pas savoir vivre
nos libertés
derrière ses barreaux
je me barre à volonté
mes secrets bien amarrés
nos éclats, à se marrer
toute voile dehors
dehors
je vogue
sur ces terrains vagues
ces cafés, ces rues, ces embrouilles
qui nous soudaient, assourdis
dans le tumulte de nos vies volées
devins, devant deux verres
ou plus, bien souvent
nous savions où nous allions
et ce qu'on nous refusaient
en l'air, le ciel, les étoiles
fuselées
nos traces s'effaçaient
à force que nos âges avançaient
on dessinait des avenirs
avant de venir devant ce mur
épais
les maudits, d'hier
sont les maux d'aujourd’hui
des mots, si parfaits
le disent dans les journaux, ici
ici...

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