samedi 28 novembre 2009

le chemin (2)

L'autre jour je me baladais en voiture, le temps était maussade, voire pluvieux. Un brouillard assez dense courant dans cette région courrait dans les méandres de la route...
Ainsi j'étais sur la route, ainsi mes globes oculaires me forçèrent à prendre une decision, auinsi mes hémisphères se querellaient à qui mieux mieux, ainsi mon palpitant toquait à la porte de mon esprit, intellect contre intellect, ainsi pendant 1/2 seconde, je me devais de prendre une décision. Parce que la route était sournoise, parce que je n'étais pas le seul sur cette route et que des phares pointaient le bout de leur museau et léchaient de leurs faisceaux lumineux le contour anguleux de ma voiture (quelle drôle d'idée de sortir parce temps pensais-je, il n'y aurait donc pas que moi à vouloir sortir et braver les affres météorologiques? D'ailleurs, est ce sortir pour sortir comme ce fut dans mon cas, ou sortir pour aller vers, comme ce conducteur qui se rapproche dangereusement et nerveusement et dont les feux semblent vouloir découper en rondelle de ferraille chaque centimètre carré de mon véhicule?).

Alors mon coeur, mon corps, mon cerveau et mon âme, ou l'un d'entre eux ou par une certaine coalition ou au contraire dissonance sémantique et sensitive, enfin une puissance que je ne contrôlais pas me fit arrêter mon carosse de métal et de carbone tout de go. J'ai bien sûr eu le droit au doigt révolutionnaire et contestataire de mon "suiveur routier" qui par la présente voulait me signaler son mécontentement de n'avoir indiqué plus tôt mon intention... mais je ne suis pas devin et ce conducteur, a de la chance que mon diable qui siège sur mon épaule droite ne m'ait pas indiqué de freiner et de planifier une rencontre entre mon auguste derrière et son pare-choc avant, car à moins d'1 mètre et par cette méteo, je ne suis pas sûr que son assurance l'aurait assuré de son entière assurance quant au remboursement de notre contact froissant...

Je m'arrêtais donc sur cette petite placette que rien n'y personne sur cette route n'avait indiqué. Pas de panneau de signalisation, pas de connaissances qui m'aurait parlé de cette endroit auparavant, pas de livre à déguster qui m'aurait livré cette hâvre de paix tel un plat de resistance. non rien de tout cela, juste une petite place que l'absence d'herbacées suggérait, juste une petite place et un cours d'eau qui s'offrait nu à la vue de tout le monde pour qui sait s'y attarder, juste une petite place dont mon nez, fin observateur, attendait de ressentir les premières effluves, juste une petite place dont mes oreilles, à l'écoute attentive, patientaient au son des premières musicalités et féeries du lieu

Alors oui, le soleil nous boudait encore, petit terrien toujours mécontent; alors oui, le brouillard imposait encore un peu de sa superbe, mais je sentais poindre un début de fébrilité de sa part, ou alors etait-il content que je m'arretes dans ce lieu non pas oublié, encore pire, non connu, comme si personne n'avait voulu prêter attention; alors oui, une fine pluie caressait dejà mon visage, mêlée je ne savais pas encore à quelques gouttes provenant de ce corps qui est le mien; alors oui, cette petite place n'etait qu'une petite place, mais que j'étais bien à la vue de ce spectacle....

2 commentaires:

Nairolf a dit…

Pas facile de concilier coeur, corps et cerveau
Mais tout se mélange au fond du brouillard
Et tu nous le dis rien ne vaut
Cette placette aux amateurs rares

Cmoimanu a dit…

J'aime constater que je ne suis pas seul au monde à apprécier ces endroits oubliés, ces sons auxquels personne ne prête attention, ces parfums trop subtils pour être notés.
Ce sont tous ces petits plus de la vie, petits plus dont tout le monde se passe... ou presque, et j’en suis ravi.
Que la force soit avec toi.