Un vieil ermite à la pensée tenace
Surpris par l'hiver un jour sans rite
Il regardait depuis le temps qui passe
Des idées fortes cognaient à sa porte
Grattaient cette couche épaisse entre lui et le monde
Mais nul n'atteignait le fond de cette grotte
Aucune accroche nulle place dans la ronde
Un jour pluvieux vint un petit garçon
Qui s'assit dans la cabane perdue
Les jours passant il ne posa aucune question
Et ils vivaient dans ce silence éperdu
Le silence dura le garçon devint homme
Aucun mot sur ces vies abandonnées
Ne vint troubler leurs habitudes mornes
Sans distinction l'un prenait l'autre donnait
Pour le vieil ermite un jour ce fut la fin
Le jeune homme creusa une tombe marquée d'un repère
La larme à l'oeil il accomplit son destin
Celui d'un fils muet pour un vieil aveugle son père
5 commentaires:
On aimerait le silence salvateur....je le trouve souvent opressant. Ce poème, à mi-chemin, pour moi, entre ce sentiment et son contraire!
ce qu'il est triste... ce fils muet... son constat m'afflige... c'est si.... hummmm.... ce qu'est ça peut être aggaçant d'en perdre c'est mot comme ça....
Je retourne à mes p'tites pilulles de toutes les couleurs.....
Bisous
Est-il possible que pour la nouvelle année
Je carresse ce fils même au plus loin blessé...
BONNE ANNEE, Mister Nairolf
A bientot
@ Julie : Oui, je l'ai voulu un peu troublant... comme le silence peut l'être parfois...
@ Sulpiride (1) : Triste... pas tant que ça en fait... C'est très beau ce qu'il a fait ce fils... Et il en est très fier en plus (si, si, il me l'a soufflé, un jour de pleine lune ;-) Peut-être sa vie en sera-t-elle plus colorée ?
@ Sulpiride (2) : Tout est possible en ces nouveaux jours de 2010... A toi de faire les bonnes résolutions ! Bonne année à toi aussi, ma Sulpiride préférée.
Vous apprendrez mon cher ami que je n'en fais aucune je m'active, oscille, lambine en fonction du temps qui passent....
Combien de résolutions prises et combien de tenues....
Je préfère m'en passer et AGIR.....
Bisous doux
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