lundi 1 novembre 2010

étoile fuyante

Une petite étoile se meurt
allongée dans l'ombre d'un pré en fleur
le souffle d'un vent chaud ranime dans cette lande
la plainte des amoureux d'autrefois
oubliés par un temps qui efface

Je te regarde t'éteindre
et je te connais que trop
pour te laisser bercer par les effluves obsidiennes
d'une noirceur triste et calme

Même si je ne suis plus qu'un souvenir
au fond de ton lit devenu grand
même si nos regards ne se croisent
que sur le papier glacé d'une photo oubliée
même si nos âmes se sont désenchaînées

Je ne peux supporter
de voir une si belle étoile ne plus briller
Laisse moi encore t'aider
Même si, laisse moi encore t'aider

Ça ne sera pas un adieu
tu m'entends,
tu ne seras pas une comète
crinière de feu prête à s'effacer
dans un ciel si radieux

Tu m'as tant donné
plus que tu n'as reçu
A mon tour, épaule chaleureuse
de te soutenir, te couver

Brille, brille mon étoile
je ne suis plus qu'une poussière
de cette constellation, Songes et Rêves
en ce temps d'été, la nature se morfond
si leur lumière s'épuise de vivre

une petite étoile se meurt
allongée dans l'ombre d'un pré en fleur
je m'approche d'elle
l'effleure à peine, de peur de briser
ses bras papillons, sa peau délicate

Oh combien j'aimerais revoir
ce sourire, sylphe percutant
au moulin de nos sentiments
oh comme j'aimerais te revoir

Ne ferme pas ses yeux
Ne ferme pas ses yeux
qui s'émerveillaient à chaque seconde
qui brillaient d'une joie céleste
qui scrutaient chaque battement

Je ne laisserai pas
même dans l'ombre
je ne laisserai pas
cette petite étoile
fuir une vie qui lui doit tant

2 commentaires:

Phanie a dit…

j'aime beaucoup...

Nairolf a dit…

La mort redoutée de cette petite étoile s'étire... et nous emmène dans ses souffrances...
Et pourtant, encore un espoir qui résonne étrangement au milieu des tristesses évoquées...
Même si.