jeudi 23 juin 2011

combien de fois

combien de fois
j'ai tourné à droite
en ne regardant que mes pieds, gauche
gauche je ne voyais passer en silence
une ombre qui passait, flagrance de l'impalpable
l'impossibilité de l'être à n'avoir
n'avoir que de la poussière comme seul contact

combien de fois
combien de fois
mes yeux se sont plissés
à la lueur de mon incohérence
je n'étais que mon égo
dégout de mon autre comme seul écho
échu, j'échouais à une existence éthérée

combien de fois
combien de fois
je tremblais à la moindre foudre
coups que je ne voyais venir
illuminant ma part d'ombre
scintillant, explosions en éclats
célestes, les étoiles de mon destin

combien de fois
combien de fois
je m'embourbais dans mes théories
thésaurisant mes expériences, en usage et en faux
le cours de la vie n’étant pas celui de l'argent
ce crack n'ayant eu d'effet que de fendre mon cœur

combien de fois
combien de fois
j'ai tournée à droite
alors que mon autre
alors que ma foudre
alors que mon étoile
alors que mon cœur
s'en allait
s'en allait

sur l'autre versant

4 commentaires:

Sulpiride a dit…

hummmmm Sam c'est de plus en plus.... de mieux en mieux enfin bref c'est beau...

Nairolf a dit…

Combien de fois
L'autre s'est approché comme un fantôme
A embroché ces bouts de chair

Combien de fois
Il s'est assoupi sans un bruit sans un souffle
Emportant ce qu'il restait de vérité

Combien de fois a-t-il oublié
La simplicité des belles choses
Depuis l'autre versant

Selma a dit…

Moi, je ne compte plus...
Mais tes mots comptent pour moi...

Sam a dit…

@sulpiride: content de pouvoir t'émouvoir d'une certaine façon. merci

@Nairolf: je ne peux que te plussier pour "Combien de fois a-t-il oublié
La simplicité des belles choses
Depuis l'autre versant"
se souvenir des belles choses et les rendre tangibles pour les embellir

@Selma: mes mots ne sont que pour servir qui veut bien les accepter. merci de ce message