samedi 4 juin 2011

partir un jour...

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça
moi je m'étais préparé
les valises, le chien, la télé
j'avais pas senti le mauvais temps
la bourrasque qui m'a jeté par devant
par devant la maison
par delà la clôture
clôturant une relation de toit
de toi avec moi
de toi avec moi
j'avais fait des recherches
sur des temps perdus enfin retrouvés
des temps où l'amour mûrit au soleil de tes yeux
manque de pot, le fruit a pourri
pot-pourris emporté autant pour rien
je la peignais belle
tous les jours de plus en plus
elle se sentait belle
loin de moi
elle ne me voyait plus en peinture
les couleurs ont tourné
comme un arrière-goût de nature morte

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça
comme une parenthèse
que l'on ne ferme même pas
une aime en suspension
qui ne laisse que des interrogations
et au bout du chemin, des coups et un point.
je n'avais pas prévu ses coups
je n'avais pas prévu le coup
me prenant tortue, me voici lapin
chasser de ma cour
je ne me prélasserai plus
lassant l'autre que moi
qui nous faisait deux
ou plutôt un
je ne suis plus qu'un moins que rien
en dessous de zéro
absolument soustrait à toute addiction
d'une âme pour une autre
je suis amer
à boire l'acidité de tes mots
mes maux d'amour n'en sont que plus indigestes
me rendant plus qu'indigent
il ne reste plus aucun geste
d'amour qui me fuit comme la peste
comme tu me fuis tout autant

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça

elle est partie sans moi
elle est partie comme ça

1 commentaire:

Nairolf a dit…

Peu d'espérance dans ces mots.
De la solitude en souffrance...
Quoique...
Il paraît que le départ peut être positif quand il est nouveau.