samedi 28 mai 2011

bicéphalité de mon existence

le vent s'engouffre
dans les couloirs du temps d'un temple en ruine
un son lointain d'un monde d'antan en ressort
je sens ces murs sont bien plus vivants que bien de ses passants

du sable dans mes chaussures
qui tapisse le carrelage de mon salon
ma maison est comme une île
j'en suis un palmier abritant mes âmes aimées

l'âge de mon voisin
page après page ses rides me racontent
joie, peine, histoire et conséquence
je reste un enfant ébahis par ce visage

je cours chaque dimanche
après qui? après quoi? après rien
quelquefois pour m'échapper, quelquefois pour rattraper
je laisse au moins une fois mes idées à l'abri des regards

goût sucré de ce miel
rancœur et amertume couvert par cet artifice
qui n'en est pas moins un artefact
je me rapproche de cette Terre qui me manque tant

rectiligne de ma vie
au verso de ce monde
bicéphalité de mon existence à l'aune de mes choix
je resterai heureux, digne d'être moi

1 commentaire:

Nairolf a dit…

Ces mots jetés, sans liens apparents, me touchent.
J'y trouve de la sensibilité, de l'écoute, des belles choses et de la vie.
MMMhhh, encore un peu de miel s'il vous plaît monsieur...