vendredi 11 novembre 2011

La complainte de Moebius

Du haut de ces vallées tu perçois les couleurs
Suis leurs lignes torrides et oublie d'exister
Des vides sidéraux tu sentiras monter
Et d'emblée les douleurs

Des vides sidéraux tu sentiras monter
Dressée au son des mots telle une sentinelle
Une amie d'insomnie fidèle et éternelle
Une vie démontée

Une amie d'insomnie fidèle et éternelle
Une piste sans retour de flamme ou d'espérance
Accorde tes violons au son des évidences
Pourvu qu'une ritournelle

Accorde tes violons au son des évidences
Pour que rien ne sublime une envie d'en finir
Une envie de partir de fuir ou de mourir
Et entre dans la danse

Une envie de partir de fuir ou de mourir
À petit feu c'est mieux plus libre et plus odieux
Aurait-il fallu en donner plus aux dieux
Pour vaincre ces fous rires

Aurait-il fallu en donner plus aux dieux
Pour vivre simplement l'invisible malheur
Du haut de ces vallées tu perçois les couleurs
D'un hymne glorieux

2 commentaires:

Sam a dit…

j'aime bien cette construction de texte dont tu as tellement le secret.. cette répétition de phrase qui prend un autre sens à sa seconde mention... j'aurai aimé trouvé ce mot d'esprit et d'écriture :-).

gulliver a dit…

Je ne peux qu'approuver face au commentaire de Sam, je trouve cette montée en épingles (?) superbe, une belle ascension, comme un marcheur qui reprendrait son souffle avant de poursuivre son récit-sentier-chemin.
Très original, et les images viennent sans peine se greffer aux mots.