lundi 27 novembre 2017

Conscience

Perdu.

un peu las
je reste à ma porte, à son pas
les étoiles me ramènent au présent
je ne réclame rien
je ne proclame rien
seuls ce cahier et ses messages codifiés
me raccrochent à mes lignes
à cette vie que je n'arrive pas à dessiner
les regards sont pourtant là
tant de montagnes à me soulever
tant de passage
un sentiment
un je-ne-sais-qui
je reste coi
la chaleur est pourtant là
je regarde mes pages
aussi loin que je peux
j'ai oublié
en ais-je conscience?
forcément.

je me délicate, je me tendresse
mais déjà les traces s'effacent
le vent les pousse, bien au-delà
un peu là
un peu trop porté, vers mon passé
je marche et la rue défile
en accéléré, floue mais tangible
je touche à ce qui ne m'atteint pas
je la laisse partir
je la laisse s'en aller
l'une ou l'autre
page après page
le style est le même
sympathique
et pitoyable

en ais-je conscience?
absolument.

tant de rires, tant de caresses
à les détester
j'ai toujours ce poids
à me délester
on doit pourtant se rappeler
s'en accommoder
massif, naturel
pourtant
je ferme la porte
je ferme la fenêtre
mais
de quel côté
porter mon ombre
ranger cette image
classer ces histoires.
qui me tord, qui me fait plier
à ses exigences
à sa volonté
la réponse n'est qu'abstraction
une pure vacuité
vanité de mes inconstances
requiem clamé
je m'en meurs
je suis si vieux, à peine né
imparfait
en ais-je conscience?
éperdument.


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