Assis à ce bar
la dernière heure
le dernier vers
dans mon dos
ta silhouette lascive
la musique n'adoucit pas
la morale
je gonfle mes notes
ces doux mots à ma bouche
pour réveiller la tienne
Parée à toutes mes ambitions
tu fais fi de toutes mes clés
qu'importe le tempo
tu en vu d'autres, tu me tournes le sol
mi-goguenarde, mi-provocante
Ah, si docile
je ne voyais pas
proie si facile
et pourtant la réponse
cingla, au rez de ma face
je jalouse ces cuivrés
d'or et d'argent qui couvrent tes épaules
et le bas de ton dos
que ta robe faste et échancrée
invite à ces temps sans moi
tu régoles
de mes fautes de frappe
mes blanches, mes noires
mes croches tactiles
une esquive, alerte, tu t'en vas
au tréfonds de ce bar
miteux et enfumé
tu rejoints ces êtres mythiques
encadrés de leur aura
rien à faire de lutter contre ces solistes
je retourne donc à ma solitude,
moi, mes notes et mes souffles
jurant à demi-mots
de revoir ma partition
pour cette esquisse hors de portée.
jeudi 25 avril 2019
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