lundi 6 juillet 2009

Sénégal, pays de la Teranga

Chaque pas à pas résonnant sur chaque rythme de mon cœur, chaque onde de soleil caressant chaque centimètre carré de ma peau, chaque effluve océanique tonifiant chaque millimètre carré de mon odorat, chaque note de musique amadouant chacune de mes deux oreilles, chaque arôme de ces plats délectant chaque papille de ma bouche, chaque paysage dévoilé se reflétant dans mes yeux devenus enfant, chacun de ces sentiments un pays me l’a offert, comme un cadeau divin pour le petit gens que je suis, ce pays, le Sénégal, pays de la Teranga, terre aux milles couleurs, terre aux milles sons, terre aux milles sourires…

Je n’étais pas venu pour recevoir autant, je ne pouvais imaginer recevoir autant. Je partais pour découvrir un pays, pour rencontrer mes frères et mes sœurs d’Afrique. Je partais aussi pour voir des paysages de l’Afrique Noire, ceux de mon enfance, ceux lus dans mes livres de gosse, ceux regardés dans des émissions Nature, ceux de ces animaux emblématiques, lions, éléphants, buffles et autres antilopes, ceux de ces légendes, de ces êtres mythiques et mystiques. Je partais pour partager aussi, des émotions, parce que je pressentais que mes yeux ne resteraient pas sec, même sous la chaleur de ce pays, partager des rencontres car je partais avec des amis, j’en ai trouvé d’autres, partager des cultures, car nous sommes nés pour nous enrichir, richesse de l’autre et richesse intérieure…

Alors je me souviens de beaucoup, des moments inoubliables, majestueux, uniques et tout ce que le vocabulaire de mon pays peut m’offrir pour qualifier ce que j’ai ressenti. Ainsi, je ne pourrai ne pas mentionner dans le choix de mes photos ces couchers de soleil à en faire fondre le plus froid des cœurs, s’évanouir chaque soir dans l’horizon lointain, rejoindre les contrées des légendes oubliées. Mais je me souviens aussi de ces petits moments que certains pourraient désigner comme futiles ou banals. Et alors ? Ces petits quotidiens sont extraordinaires si on se donne le temps de s’y intéresser. Qui peut se targuer de ne pas être touché par le regard de ses enfants qui accouraient pour venir nous voir, pour nous tenir par la main, pour partager un instant de leur vie au retour de leur chemin d’école. Qui ne peut apprécier un repas autour d’un plat, tous ensemble, tous au même niveau, à même le sol. Qui ne peut se satisfaire d’être réveillé par le doux son du battement des vagues qui vont et qui viennent, comme celui rythmé de la paume sur la peau, symbole de la symbiose du musicien avec son instrument, et ce, même à neuf heures du matin. Qui ne peut prendre plaisir à préparer un petit déjeuner à ces danseuses blanche ou noire de peau, l’art n’a pas de frontière, à les encourager ou les soutenir après ces matinées de danse tant belles qu’éreintantes. Qui ne peut se sentir mieux au contact de nos hôtes, tant en simplicité qu’en gentillesse. Ne pas y avoir de la naïveté ou de la tromperie, en eux est une force incroyable, celle de croire en l’autre et de ne voir qu’en lui un ami avec qui communier. En cela qu’ils en soient tous remercier. Pour ces repas, pour ces danses et musiques improvisées, pour toutes nos sorties, pour ce bal poussière, pour cet accueil, Merci.

4 commentaires:

Aude a dit…

Merci pour ce beau voyage.

Nairolf a dit…

Merci Sam !
Pour ces mots d'émotion.
Une seule envie après cette lecture... Imaginer un départ dès demain pour ce pays qui t'a tant marqué.
Et pourquoi pas un jour réaliser ce rêve ?

jalna a dit…

merci pour ce beau texte sur l'afrique
ce sont des gens qui ont du coeur ,et qui partagent le peu qu'ils possèdent
merci encore

Anonyme a dit…

Oui, merci, merci de nous faire partagé cette émotion, si intense.
Pour moi c'est un rêve, et pour plein de monde d'ailleur. Un rêve que je compte bien réaliser. Ce pays, si magnifique, je veut le voir, le sentir, le toucher & l'aimer.
L'amour de ma vie se trouve sur cette terre. & je vais aller le rejoindre, vivre enfin quelque chose d'unique & de si précieu . Alors encore une fois, merci pour cet avant - goût !