mercredi 5 octobre 2011

Rouge comme des fils


Marionnette, toi, si tu étais à moi
Je te ferais, Pierrot, pantin de bois
Sous mes mains sans foi ni loi
Ton horizon ne sera plus que moi
Tu seras sous l'agilité de mes doigts
Simple bouffon, mon prince ou mon roi
Je te guiderais sans te laisser le choix
Et sans aucun doute, tu seras à moi
Sur tes liens se glissera mon émoi.

Et quand devenu de cher de d'os
Tu me quitteras, bien à propos
Alourdis par mon amour, ce fardeau
Je te tuerai de mes songes et mes mots
Et tu deviendras cailloux, doux Pierrot
Ton maquillage qui prendra l'eau
Sous le flux de tes larmes à l'assaut
Comme un enfant que l'on a pris à défaut

Auteur : Sulpiride

3 commentaires:

Nairolf a dit…

La passe de deux pour notre chère Sulpiride.
Belle inspiration qui nous montre qu'il y a d'infinies nuances dans ces mots de rouge vêtus...
Ce poème joue sa musique et ta marionnette danse sur ces notes. Merci.

Cmoimanu a dit…

Texte très intéressant et forme bien recherchée comme je les aime : suffisamment filée mais pas trop ^_^.

Intéressante de se laisser embarquer en suivant "le fil rouge" de l'histoire.

Jeanmi a dit…

Marionnette pourquoi pas ? Ce serait reposant quelquefois d'en être une de se laisser guider, d'être spectateur de sa vie...