Au fond d'un puits
La tête sous l'eau
L'âme engloutie
Presqu'endormie
Les yeux grand ouverts
Au bout du rouleau
Au bord de la falaise
Prêt à sauter à s'exploser
Là tout en bas sur ces rochers
Si accueillants si attirants
Les yeux grand ouverts
La tête dans un étau
La pression monte insupportable
Un millimètre et tout s'arrête
Un millimètre encore
Et tout repart
Les yeux grand ouverts
Les pieds le corps la vie sur le grill
Dans la fournaise brûlé vif
Tout se consume
Et tout s'assume
Une étincelle encore brille
Les yeux grand ouverts
S'arrêter
Se reposer
S'hypnotiser
Ce métal froid dans le dos
Allongé sur les rails attendant l'heure
Les yeux grand ouverts
Tailladé de toutes parts
Les plaies béantes
Du sang partout sur les mains
Sur le cœur et dans les tripes
À peine debout et l'âme au vent
Les yeux grand ouverts
Alcool et drogues à portée d'envie
Hallucinantes portes de sortie
Chemins facile vers la souffrance
Juste souffrance
Et vers un paradis d'enfance
Les yeux grand ouverts
Larmes brillantes
Quand reviennent ces images
De fin du ciel et de la terre
De cul de sac de rêves à terre
Et d'abandons inconscients
Les yeux grand ouverts
Jets d'acide dans les yeux
Sur tout ce beau sur tout ce bon
Tout s'évanouit se rabougrit
Le visage à peine visible
Les yeux grand ouverts
Inaudibles paroles
Mutisme éternel
Mots de trop
Intérieures suppliques
Prières fredonnées
Les yeux grand ouverts
Auteur : Nairolf
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