dimanche 16 juillet 2017

Pensées mésophotiques

Les loups peinent à sortir

La lune caresse doucement la cime des arbres

Il est l'heure

Dans un songe qui s'ignore

De tutoyer les anges

Dans un souffle

Une complainte


La nuit ni le jour ne s'entendent

Sur l'absolue nécessité de cet instant

Cette larme suspendue

Dans laquelle se reflètent

D'un même coeur 

Les échos d'hier

Les limbes de demain


D'aventure tu retires un à un

Ces restes de vie d'emprunt

Qui te collent à la peau

À peine encore trop de lumière

Pour cette parfaite pénombre

Qui t'habille désormais

D'une invisible cape


La tête baignée de lumière grise

Brillante

Tu glisses sans un bruit

Tu te fonds dans l'ombre des ombres

Pour que cet ailleurs exulte

Pour que meure le jour

Et que vive la nuit


Auteur : Nairolf

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